L’envahissement massif des sujets étrangers chinois dans les sites d’exploitation artisanale de l’or en province du Haut-Uele au nord-est de la RDC, continue à alimenter de vives réactions dans l’opinion publique.
Au cours d’un entretien avec la presse ce samedi 16 avril à Watsa, le député national honoraire et notable du coin fustige le pillage des ressources naturelles du Haut-Uele au vu et au su des autorités tant provinciales que nationales :
« Moi-même j’ai eu peur de la présence des chinois ici chez nous dans le Haut-Uele. On parle de ZEA c’est-à-dire, la Zone d’exploitation artisanale. C’est pour les petits peuples, les petits et semi exploitants. Le code minier est clair là-dessus, la présence des étrangers dans les ZEA est totalement interdite. Mais maintenant, ici, selon ce que j’ai comme statistique, il y a soixante-dizaine de coopératives d’exploitation minière. J’ai constaté qu’ici à Watsa, plus de 750 scalateurs qui opèrent dans les zones artisanales. », fait-il observer.
Avant d’attirer l’attention sur l’après cette exploitation illégale aux conséquences négatives sans précédent sur l’environnement au risque d’engendrer une famille dans la contée en plus du coulage des recettes au détriment du trésor public :
« Tenez, je vous mets en défis. Dans quelques temps, les eaux vont tarir, les bois vont finir, les mines il n’y en aura plus, les petits jengeneur (ndlr : orpailleur) n’aura plus quoi nourrir sa propre famille. Quel est le cahier des charges des chinois chez nous ? […] Chez qui le chinois paye-t-il les taxes ? ».
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Précisant que ces chinois œuvrent dans des ZEA importées, Budu Tandema exhorte l’Assemblée provinciale à prendre ses responsabilité de pouvoir interpeller le gouverneur Baseane Nangaa pour s’expliquer sur cette exploitation abusive par des étrangers chinois dans le Haut-Uele avant que la population décide de se prendre en charge :
« L’environnement est complètement détruit à cause de cette exploitation sauvage. C’est le pillage du Haut-Uele. Ça je vous le dis […] par où sont-ils entrés ? Es-ce que la DGM, notre service d’immigration, connaît la présence de ces gens et comment ils sont entrés ? Et, qui connaît la quantité d’or qu’ils sont en train de produire ? Ils rendent comptent à qui ? », s’est-il interrogé.
« L’Assemblée provinciale c’est le premier organe. Le président de l’Assemblée provincial, c’est lui le premier citoyen de la province. S’il ne prend pas le courage de dire au gouverneur, monsieur le gouverneur vous allez mal, personne d’autre ne le dira. S’il n’est pas prêt à organiser les députés provinciaux pour contrôler ce que le gouverneur fait, ça veut dire que nous n’avons pas un parlement provincial, nous n’avons pas un gouvernement provincial. L’Assemblée provincial devrait être le policier de la province »
Récemment, la ministre des mines Antoinette N’samba interpellé au sénat, a esquivé la question précisant que son collègue du ministère de l’intérieur et sécurité serait le mieux indiqué pour éclairer de la chambre des sages sur ce dossier impliquant d’après ses propos le service de la DGM, la police y compris le gouverneur de province.
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