Jean-Marc Mambidi, député national / Ph. Droits ters

Des réactions fusent de partout après la nouvelle opération de démolition des constructions « anarchiques » dans la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele par le gouvernement provincial sur fond de l’urbanisation de la ville.

Si les forces vives qui ont décrété deux journées ville morte jusqu’à ce samedi, parlent de non respect de terme de référence de l’étude de faisabilité dans ces travaux qui visent selon le gouvernement provincial la modernisation de la capitale provinciale notamment par l’élargissement de certaines avenues, le député National Jean Marc Mambidi Koloboro, dénonce de son côté, une « démolition anarchique et destructions méchantes » des maisons d’habitation et boutiques de la population.

Cet élu du peuple connu pour son franc-parler l’a fait dans une déclaration rendue publique ce jeudi 16 juin 2022 dans laquelle il est revenue sur une opération émaillée des multiples violations  des lois du pays : 

«  L’article 34 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée à ces jours dispose : la propriété privée est sacrée. l’Etat garantit le droit à la propriété individuelle ou collective acquise conformément à la loi ou la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision prise pour une autorité judiciaire compétente. Par ce qu’il s’agit bien évidemment des affaires foncières que nous parlons. La loi N°73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens , régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle modifiée et complétée par la loi N°80-008 du 18 juillet 1980 en son articles 80, 101 et 102. «, fait-il observer.

M. Mambidi dit condamner avec la dernière énergie cet acte qu’il qualifie de  »barbarie » avant d’appeler les autorités provinciales du Haut-Uele de revenir à la raison :

« À la lumière des prescrits légaux sus évoqués, nous condamnons avec la dernière énergie cet acte de barbarie qui s’est opéré dans la ville d’Isiro en date du 15 juin 2022.  Étant animé par la volonté de contribuer à bâtir un État de droit et Une Nation puissante et prospère, fondée sur un véritable démocratie politique, économique, sociale et culturelle que prône le chef de l’État son excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, j’invite les autorités provinciales du Haut-Uele de revenir à la raison, de respecter les lois de la République enfin de garantir la paix sociale, l’unité et la cohésion dans la province du Haut-Uele. »

Il sied de noter que la gouvernance de Baseane Nangaa reste également caractérisée par de nombreuses démolitions des constructions dites « anarchiques » dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’État. Une procédure régulièrement contestée par plus d’un.

En Mars 2021, l’ancien Vice-premier ministre de l’intérieur et sécurité, affaires coutumières avait ordonné à l’autorité provinciale, la suspension de la destruction des maisons de la population en vue de prévenir la paix sociale dans la province.

Ariko Timothée