La grande finale de la surpercoupe challenge Jean Bakomito, deuxième édition opposant ce soir le Fc Durba à US d’Isiro au stade Nelson Mandela de Kinkole, dans la ville d’Isiro n’a pas connu une fin normale. Elle s’est terminée en queue de poisson dans un désordre généralisé chaussant des dégâts humains et matériels.
La rencontre a connu un arrêt brutale à moins de dix minutes de la fin du réglementaire, alors que le FC Durba (formation sportive de la cité minière de Durba en territoire de Watsa) menait Us d’Isiro par la note d’un but à zéro.
Selon des sources concordantes, la goûte qui aurait débordé le vase, la non validation par l’arbitre central, du but d’égalisation de l’équipe d’Isiro jugé litigé à la quatre-vingtième minutes de jeu :
« Un des joueurs de US Isiro a lâché un tir vers le poteau de l’équipe de FC Durba mais le gardien l’aurait repoussé des mains. Le ballon passa de côté où se trouvait un fan de US Isiro, à l’extérieur, ce dernier le renvoya dans le terrain alors un autre joueur de US Isiro se trouva non loin n’a pas hésité de récupérer le ballon pour marquer le but par tricherie. », relate un témoin.
La protestation des joueurs d’Isiro au stade est très suivie par de nombreux fanatiques qui sont entrés dans la danse en envahissant l’aire de jeu suivi des jets des projectiles dans tous les sens.
Ce qui poussera les éléments de la police à intervenir en lançant des bombes à gaz lacrymogènes pour tenter de contenir la foule dans un débordement qui ne dit pas son nom.
C’est le sauve-qui-peut pour les spectateurs. Dans ces cafouillages, l’on signale des morts (plus d’un), et des blessés graves dont la plupart sont des enfants tombés et piétinés par des adultes en se débrouillant à la sortie. Ces nombreux blessés sont admis dans des structures sanitaires de la place notamment à la clinique de l’est et à la clinique SCFU. Des dégâts collatéraux sont énormes et difficiles à évaluer pour l’instant, des motos volées ou dépouillées de leurs batteries, téléphones et autres.
Les autorités sécuritaires restent injoignables jusqu’à l’heure, visiblement entrain de suivre de près la situation.
Pendant ce temps, plusieurs voix s’elèvent pour condamner l’intolérance et le manque de fair-play dans le chef des sportifs isirois. Ce qui a transformé une fête du football à un deuil.
Joël Lembakasi