Une personne morte et vingt-cinq autres blessées dans les échauffourées signalées samedi 02 juillet 2022 au stade Nelson Mandela de Kinkole au-cours de la grande finale de la super-coupe de la deuxième édition du tournoi challenge Jean Bakomito dans la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele à l’extrême Nord-est de la République Démocratique du Congo.
Ce bilan a été rendu public ce dimanche 03 juillet, par la Police Nationale Congolaise au lendemain de ces incidents. La personne décédée est un enfant garçon de 13 ans, élève de 7 ème année de l’éducation de base à l’Institut Saint Rosaire, fraîchement venue à Isiro en provenance de Butembo, pour des raisons d’études, rapporte la police qui a poursuivie ses enquêtes jusque vers midi de ce dimanche pour identifier toutes les victimes.
Dans l’ensemble, le service de l’ordre dénombre 26 personnes touchées par cette situation et les vingt-cinq blessés sont admis dans cinq structures sanitaires de la place. Parmi elles, 13 mineurs et 13 adultes victimes des bousculades à la sortie du stade et d’autres de jets de cailloux.
Tous les patients sont hors du danger mortel, explique la police, relayant le message des corps soignants des formations sanitaires où ces malades poursuivent les soins.
La police qui déplore cet événement rappelle les amoureux de toutes les disciplines sportives et particulièrement du football l’esprit de fair-play. Ce drame arrive pendant que toutes les compétitions ont été frappées d’interdiction dans cette aire de jeu par le service attitré (division provinciale des sports), renseigne-t-elle.
« Nous saisissons cette occasion pour présenter le bilan de nos enquêtes suite aux incidents d’hier pour couper court à toutes les rumeurs. Ce qu’il faut retenir en amont c’est que la police n’a pas été réquisitionnée pour assurer la sécurité dans ce match, et même si elle en a été, elle n’aurait pu y aller, car elle dispose d’une note de la division provinciale des sports, interdisant toute compétition dans ce stade. Néanmoins, par obligation et devoir de la loi, la police qui a été saisie de troubles à l’ordre public ne devrait pas rester indifférente et c’est la raison de son intervention pour prévenir le pire. Et n’eût été cette intervention, on aurait assisté à des dégâts incommensurables. Dans leur intervention, nos éléments, ont fait preuve de professionnalisme en tirant une bombe à gaz lacrymogènes qui est une arme non létale pour essayer de maîtriser la situation. Chose qui a été faite, chers amis de la presse que je prends en témoins, dans la ronde que nous avons effectuée ensemble dans les hôpitaux où sont internés les blessés, personne n’a témoigné avoir été atteint par balle comme cela circule dans la cité. Vous comprenez donc que la plupart sont tombés et piétinés par les autres spectateurs dans les cafouillages à la porte et d’autres ont été simplement atteint par les cailloux jetés en désordre. Nous en tant que police, nous déplorons la situation et demandons au sportifs Isirois de cultiver l’esprit de fair-play sachant que dans une rencontre de football, on s’attend à trois résultats qui sont la victoire, l’échec et la parité de score. Nous en invitons les responsables des équipes à sensibiliser leurs supporteurs sur la paix. Nous avons interpellé quelques personnes notamment les dirigeants de l’instance d’organisation et certains semeurs des troubles pour des raisons d’enquêtes et après les conseils, ils seront relâchés », a confié à la presse, le commissaire supérieur principal Mpereza Byamungu Éric, commandant commissariat urbain de la police dans la ville d’Isiro.
Rappelons que, le président de l’Entente Rurale de football du Haut-Uele et quelques membres du staff dirigeant ont passé une nuit (samedi à dimanche) en garde à vue au commissariat provincial de la police pour les renseignements. Et le corps du défunt a été rapatrié à Butembo tard dans la soirée pour inhumation dans son village natal. Pendant ce temps, le sponsor prend en charge les soins des victimes et l’organisation des obsèques du défunt.
Isiro, Joël Lembakasi.