Une personne a été tuée et trois autres blessées par balles dans la localité minière de Matete en secteur MMB, territoire de Wamba à plus ou moins 170 kilomètres de la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, dans la partie nord-est de la République Démocratique du Congo, lundi 09 janvier.
L’information est livrée à votre média par des sources de la société civile qui parlent de l’incursion épouvantable des hommes armés non autrement identifiés vers 19 heures locales, tirant plusieurs coups de balles avec un pillage systématique.
C’est le sauve-qui-peut qui a régné dans ce village où les habitants surpris en pleine activité cette soirée couraient dans tous les sens, abandonnant tout ce qu’ils faisaient pour tenter de sauver ne fût-ce que leurs âmes, renseignent-elles, tout en déplorant la non intervention des éléments de défense et de sécurité déployés en nombre depuis quelque temps dans ce coin.
« C’était vers 19h11, que la panique généralisée a gagné le centre de Matete, avec des coups de balles dans tous les coins du village. C’était une débandade totale, les commerçants ont abandonné leurs portes ouvertes, les motards ont également délaissé leurs motos dans les parkings. Du coup nous avons aperçu des bandits vêtus d’une part en tenue similaire à celle de nos forces armées, et de l’autre en noir et cagoulés qui se sont lancés au pillage des biens de la population cassant les comptoirs qui étaient fermés et des coffres des boutiques lissées ouvertes où ils prenaient de l’argent et des habits. Ils ont criblé de balle à la tête, un jeune garçon d’environ 19 ans originaire du Nord-Kivu qui essayait de résister de leur donner de l’argent dans leur boutique, son corps a été rapatrié à Butembo ce mardi matin. Un autre habitant qui pleurait dans sa maison ne sachant pas la position de ses enfants a été tiré à la poitrine et pour le moment il est aux soins à Nebobongo. Un autre commerçant résistant à qui ils ont exigé de l’argent a été blessé à la main et un orpailleur a été également percé par balle à la cuisse et lui aussi est aux soins. Ces renégats étaient tellement nombreux tels que personne ne pouvait les compter au bout de doigts, ils pouvaient être dans la trentaine parce qu’ils ont bouché tous les quatre coins de la cité », a confié un acteur de la société civile local sous couvert d’anonymat.
Avant de poursuivre :
» Nous vivons une insécurité inédite. Chaque mois on enregistre des incursions avec mort d’homme, c’est devenu très inquiétant. Nous demandons aux autorités supérieures de relever toutes les troupes inefficaces dépêchées ici. Nous avons un nombre important des militaires et de policiers qui circulent librement sans aucune intervention. Franchement la population est abandonnée à son triste sort. Depuis l’événement aucune autorité n’est venue même consoler cette population, nous ne savons vraiment pas à quel Saint nous vouer », a-t-il déploré.
Signalons qu’il y a peu, cette entité a été la cible d’une autre attaque des hors-la-loi tuant deux policiers en décembre 2022.
Joël Lembakasi/Isiro