La cérémonie de remise des brevets a eu lieu le dimanche 12 Mars à Pawa (territoire de Wamba), bourgade située à près de cinquante kilomètres de la ville d’Isiro, la capitale provinciale, au Nord-est de la République Démocratique du Congo.

Ce, après avoir religieusement suivi une formation en techniques maraîchères durant trois mois, ayant abouti à la production d’environ cinq tonnes de différents produits vivriers dans le domaine.

Cette activité rentre dans la droite ligne de la démocratisation de l’agriculture, pour une autonomie alimentaire des familles, conformément à la vision du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, relayée en province par le gouverneur Christophe Baseane Nangaa, autorité morale de la structure, a confié à la presse son coordonnateur Jules Bangaata.

« La hausse du prix sur le marché aujourd’hui est la conséquence de la flambée de la demande par rapport à l’offre. C’est dans cette logique que nous n’avons pas voulu croiser les bras et regarder impuissament ce danger devant notre porte. La structure s’est résolue de former les gens pour une autoprise en charge alimentaire d’abord et ensuite pour l’autonomie financière. Nous avons été ragaillardi ce dimanche lors de la cérémonie au cours de laquelle nous avons consommé des aliments produits par nous-mêmes en dehors de l’huile et du sel. Nous félicitons ici tous les lauréats pour la preuve d’initiative et de courge. Comme le dit un adage, autant mieux apprendre à pêcher que de donner à manger chaque jour à quelqu’un. Il est regrettable de voir même dans les villages les gens acheter les feuilles de manioc pourtant la forêt va de derrière la maison jusqu’à l’infini. Le seul ennemi commun pour nos familles c’est la faim et que nous devons tous la combattre avant de penser nous épanouir. C’est comme ça que j’en appelle à toute la population et particulièrement la jeunesse à s’intéresser à l’agriculture pour développer notre entité », a mobilisé à orientalinfo.net, Jules Bangaata, coordonnateur provincial de l’asbl les Amis de Christophe Baseane Nangaa/ACBN.

Notre source renseigne que la visée est de former plus ou moins 1500 personnes dans chaque territoire de la province du Haut-Uele pour lutter contre la faim, un véritable frein au développement.

Par ailleurs l’ACBN s’est investie il y a près de six mois maintenant, dans la formation des personnes dans différentes filières telles que l’informatique, la mécanique, la coupe et couture, la menuiserie, la maçonnerie et autres…

Isiro, Joël Lembakasi