Dans la province du Haut-Uele au niveau nord-est de la République Démocratique du Congo, le PDG de Barrick, Mark Bristow, était devant la presse samedi 25 mars 2023 à Doko sur le site d’exploitation de Kibali GoldMines, la plus grande mine aurifère d’Afrique.
Il s’est attardé sur le parcours fantastique réalisé au cours des 13 années d’investissement dans un contexte difficile ainsi que la perspective d’avenir marquée notamment par l’exploration des réserves supplémentaires pour remplacer celles qui sont épuisées à Kibali et la découverte des nouvelles opportunités de croissance ailleurs en RDC particulièrement dans l’ex Katanga où le cuivre l’intéresserait déjà.
« Depuis la mise en production de la mine il y a 10 ans, elle est devenue la plus grande mine aurifère d’Afrique. Elle a également établi une nouvelle frontière minière en RDC et stimulé le développement d’une économie régionale florissante dans la partie nord-est du pays ».
Pour ce magnat sud-africain, le partenariat bénéfique entre l’entreprise et ses parties prenantes locales ( gouvernement, sous-traitants, prestataires de services, employés et communauté), a démontré qu’il était possible de construire et exploiter une mine de classe mondiale, dirigée par des ressortissants du pays hôte dans l’un des coins les plus reculés du continent.
Marck Bristow a révélé que l’investissement global de Kibali est évalué à ce jour à $4.6 milliards dont $2.4 milliards payés aux entrepreneurs et fournisseurs locaux, $1.4 milliards versés au gouvernement sous forme de redevances, taxes et permis, les salaires représentent $621 millions et $196 millions ont couvert l’investissement dans le développement des infrastructures et le soutien communautaire.
Kibali GoldMines qui compte à son actif, plusieurs partenariats avec des entreprises locales dont la plupart bénéficie activement de son encadrement, a déjà produit plus de 6.4 millions d’onces d’or depuis sa mise en service. La mine de Kibali qui emploie aujourd’hui 6 400 travailleurs dont 95 % des congolais et 5% seulement des expatriés, va continuer également à investir dans le recrutement et la formation des ressortissants congolais avec l’accent particulier mis sur le perfectionnement professionnel des gestionnaires et techniciens potentiels.
Par ailleurs, le PDG de Barrick s’est félicité des avancées manifestes dans la mise en œuvre de sa politique de réduction des gaz à effet de serre et la stratégie bas carbone qui place son entreprise au rang des celles respectueuses des normes environnementales :
« Les trois centrales hydroélectriques (ndlr : Nzoro, Azambi et Ambarau) constamment modernisées de Kibali et leur système de batteries de secours l’ont placée en tête de campagne d’énergie verte au sein du groupe Barrick. À l’heure actuelle, environ 80% des besoins en énergie de la mine sont assurés par des sources d’énergies renouvelables, ce qui augmentera avec le projet de la nouvelle centrale solaire (17 mégawatts) dont la mise en service est prévu en 2025, réduisant davantage l’empreinte carbone de Kibali ainsi que ses coûts. »
De l’occasion, M. Bristow a réitéré l’engagement du géant minier à travailler d’arrache-pied avec les parties prenantes pour pérenniser l’exploitation de l’or dans la durée et dans un partenariat gagnant-gagnant.
Engagement salué par le gouverneur Christophe Baseane Nangaa présent à cette conférence de presse. Il a exhorté les natifs du Haut-Uele à devenir compétitifs en créant leurs propres entreprises.
Précisons que la conférence de ce jour s’est clôturée par la remise de deux chèques de 10.000$ chacun à AEV/D et ACAV, deux structures associatives intervenants dans l’encadrement des personnes de troisième âge et des enfants vulnérables.
Héritier Mungumiyo