Les activités socioéconomiques sont paralysées depuis ce jeudi 20 juillet 2023 en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.
C’est la conséquence directe du mot d’ordre de la synergie de la société civile de Watsa, appellant la population à observer jeudi et vendredi, deux journées ville morte pour décrier le détournement présumé de plusieurs de dollars par le gouvernement provincial selon les conclusions du rapport de l’IGF et exiger la démission du gouverneur Baseane Nangaa.
À cette première journée, le mot d’ordre reste très suivi à Durba et Watsa où la quasi totalité des boutiques, magasins, stations essences, banques et autres ont fermé leurs portes tant dans les marchés de la place que dans les abords des artères principales.
Cependant, on observe une circulation timide des moto taxi, taxi-bus et des piétons sur les routes. Les véhicules sont à peine visibles. Quelques boutiques des commerçants membres de la FENAPEC ont ouvert à moitié leurs portes, décrivent notre reporter.
Par ailleurs, ce mot d’ordre est partiellement suivi à Moku mais pas du tout à Wanga et d’autres grandes agglomérations de cette entité considérée comme poumons économique de la province du Haut-Uele.
La synergie de la société civile salue la prise de conscience de la population et insiste sur la non violence durant ce deux jours.
Mme Rose Arama, coordonnatrice adjointe de la nouvelle société civile congolaise à Watsa est revenue sur les mobiles de l’organisation de ces journée ville morte en ces termes :
« La synergie de la société civile de la société civile du territoire de Watsa a décrété deux journées ville morte pour pour manifester par rapport au rapport de l’IGF qui nous a révélé un détournement en grande échelle au détriment de la population du Haut-Uele. Nous avons demandé 2 la population de rester à la maison, fermer toutes les activités, de ne pas s’attaquer à quelqu’un ni poser des actes de violences. C’est une journée de méditation pour savoir pourquoi, la population paie tant de taxes mais nous manquons de route et la province ne décolle toujours pas au profit d’un individu ou d’un groupe d’individus », a-telle expliqué à Orientalinfo.net.
La synergie de la société civile indique qu’elle va activer l’incivisme fiscal dès ce samedi 22 juillet jusqu’à ce que ses revendications trouvent gain de cause.
Il s’agit notamment du emboursement total au trésor public de montant de 61 millions présumés détournés par l’autorité provinciale au détriment de la population, la démission du gouverneur Baseane Nangaa à défaut de sa d’échéance par l’assemblée provinciale ainsi que l’ouverture d’un dossier judiciaire par le procureur général prêt la cour de cassation à l’encontre de l’accusé.
Précisons que ces actions citoyennes sont également soutenues par l’association culturelle « Ligue Mbila » même si son président Motoba Méthode estime qu’elles interviennent en retard car, sa strucure était en première ligne de front pour dénoncer la mégestion de la province du Haut-Uele par le gouvernement de Baseane Nangaa. Il insiste sur l’honnêteté des organisateurs au risque de rester dans un sempiternel cercle vicieux.
Ariko Timothée