Cette vaste campagne axée sur le thème « Yekola Code Minier » [du lingala, Apprends le code minier, ndlr], est une opportunité offerte aux communautés impactées par les opérations minières en territoire de Watsa et Faradje de prendre connaissance des dispositions pertinentes de la loi minière, mais surtout des sources de financement des projets communautaires; les touts dans une approche très pédagogique, dans un langage très courant grâce à la facilitation d’un des éminents avocats et mandataires en mine de la République, Me. Bismick Boele. 

En effet, l’activité minière a un impact majeur sur les communautés locales, tant sur le plan social, économique qu’environnemental. Il était donc essentiel que les membres de ces communautés comprennent les dispositions du nouveau code minier afin de pouvoir faire valoir leurs droits, bénéficier des retombées économiques des projets miniers et participer activement au développement de leur région. 

Le Projet « Yekola Code Minier » permettra aux membres des communautés impactées les communautés minières de prendre connaissance des sources de financement des projets communautaires tels que l’organisme spécialisé de Gestion de la Dotation Kibali qui est une structure étatique ayant pour objectif : la gestion, le contrôle et l’affectation de la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires annuel de la société Kibali Gold Mine pour contribuer au financement des projets communautaires; le cahier des charges qui est un ensemble d’engagements pris entre l’entreprise minière titulaire de droits miniers d’explication ou de l’autorisation d’exploitation des carrières et les communautés locales affectées par le projet minier pour la réalisation des projets de développement communautaire.   Il est financé par le budget social l’entreprise qui en assure la gestion.

En outre, les sensibilisateurs aborderont la redevance minière qui est une fiscalité destinée au développement des communautés locales, sur pied de l’article 242 du code minier révisé de 2018 qui en fixe la répartition (50% du total pour le pouvoir central, 25% pour la province, 15% pour l’entité décentralisée et 10% pour les générations futures).
En fin, la campagne portera sur le fonds minier pour les générations futures dont la mission principale est de constituer des richesses matérielles et/ou financières en nature ou en numéraire pour garantir l’après minée faveur des générations futures.

Il est à noter que cette campagne est saluée par les leaders communautaires et les pairs éducateurs, à qui elle est directement destinée. Ces acteurs locaux jouent un rôle crucial dans la transmission de l’information et la mobilisation des communautés . En soutenant cette campagne de sensibilisation, les leaders communautaires reconnaissent l’importance de comprendre et de s’engager activement dans le processus de développement lié à l’activité minière, tant elle offre une opportunité précieuse aux communautés locales pour se familiariser avec les aspects clés de la législation minière et les sources de financement des projets communautaires.

Cette sensibilisation permettra aux communautés de prendre part activement au développement de leur région, de bénéficier des retombées économiques de l’activité minière et de faire valoir leurs droits. L’appui des leaders communautaires et des pairs éducateurs jusqu’ici récoltés témoigne du succès futur de cette campagne et de son importance pour les communautés locales.

Par Antoine MunguEtsoni