Les opérateurs économiques décident du maintien de leur mouvement de grève pour la troisième journée consécutive ce mercredi à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele. La décision est assortie de l’assemblée générale extraordinaire réunissant les membres de deux syndicats patronaux FEC et FENAPEC mardi au siège du bureau provincial de la FEC.


L’incompréhension persiste autour de l’interprétation des textes de loi en matière de la taxe sur la location d’échoppes et de stationnement à l’origine du bras de fer. Les chambres économiques veulent voir clair, indiquant leur disposition à ouvrir les discussions à condition du déblocage des portes scellées de leurs membres endéans 48 heures.

« Tout ce que nous exigeons c’est d’avoir une même compréhension des textes. Nous sommes des partenaires mais si on nous considère comme des sous citoyens et que nous devons tout gober sans nous poser des questions, je crois que c’est une erreur. Il faut que la taxe soit perçue alors que nous qui l’a payons soyons aussi satisfaits, si on ne l’est pas il faut qu’on discute. Maintenant on est entrain de sceller les boutiques sans respect de procédure. Nous avons donné 48 heures aux autorités pour nous trouver la solution depuis le week-end dernier, ça n’a pas été possible, c’est comme ça qu’aujourd’hui nous sommes entrés en grève. Nous sommes toujours disposés à négocier, Dieumerci parce que le procureur général a trouvé cette solution, mais il y a toujours un blocage, il a suspendu le scellage mais dans l’entre-temps, les boutiques scellées le restent, nos membres ont dit non. Qu’on débloque la situation pour tout le monde comme ça on ouvre les discussions voilà là où on en est. Et si maintenant même si on nous dit qu’on débloque la situation et que tout le monde travaille, nous sommes prêts à négocier. Nous n’appelons pas les gens comme le disent certaines langues. Nous payons normalement les taxes du pouvoir central, provincial mais nous exigeons la même compréhension correcte de la loi », a dit Jean-Marie Mago Katanyato, premier vice-président de la FEC Haut-Uele.

Dans la poursuite des négociations, les deux chambres ont obtenu la sagesse du parquet qui leur a accordé 48 heures pour régler le problème avec la mairie. La société civile conviée à cette rencontre, invite les deux parties à se faire de concessions et à la flexibilité pour l’intérêt de tous. Kokolo Modipima, de la société civile du peuple congolais insiste sur la redevabilité de la mairie, et prévient des actions citoyennes au cas où le malentendu persiste

Signalons que c’est depuis lundi que les boutiques, magasins et alimentations sont fermées suite au manque de consensus entre les chambres commerciales et la mairie autour de la taxe de location sur échoppes et de stationnement.
Rappelons que dans un entretien avec la presse le week-end dernier, le maire d’Isiro est resté formel rejetant toute initiative de négociation au stade actuel, exigeant aux opérateurs économiques de se conformer. Les commerçants dénoncent cette imposition par la mairie, en percevant la taxe où elle n’en a pas droit.

Joël Lembakasi