La première session de formation des para-juristes organisée par l’ONG SOFEPADI dans le territoire de Mahagi s’est achevée le samedi 31 août. Cette formation de cinq jours, du mardi au samedi, a été axée sur le renforcement des compétences en matière de justice communautaire, un domaine crucial pour l’amélioration de l’accès à la justice dans les communautés locales.
L’objectif principal de cette initiative était de doter les para-juristes des connaissances nécessaires pour mieux orienter les activités de sensibilisation sur le terrain, notamment en matière de droits et de procédures légales. Les para-juristes, issus non seulement de Mahagi mais également d’une partie du territoire de Djugu, ont bénéficié de cet encadrement spécialisé, soutenu par des avocats militants.
L’accompagnement technique a été assuré par la Coopération belge pour le développement et l’organisation internationale Avocats sans Frontières (ASF), avec la présence de Maître Pascal, Assistant Projet accès à la justice communautaire pour ASF. Ce dernier a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement des participants, soulignant que cette formation constituait une étape importante vers une meilleure diffusion des connaissances juridiques au sein des communautés. Il a également promis de revenir prochainement pour une nouvelle session.
Maître Joseph Banyama, point focal de SOFEPADI dans le même projet, en provenance de Bunia, a appelé la population locale à faire confiance aux para-juristes formés, insistant sur l’importance d’une bonne diffusion des textes légaux dans les communautés de Mahagi. Selon lui, ces para-juristes représentent désormais un relai essentiel pour la vulgarisation des droits et la promotion de la justice dans une région où l’accès à l’information juridique est souvent limité.
À l’issue de la formation, les participants ont exprimé leur satisfaction et leur engagement à transmettre largement les connaissances acquises. La formation s’est déroulée au Centre des Jeunes Monseigneur Marcel Utembi Tapa, un cadre propice à l’échange et à l’apprentissage.
Cette initiative marque un pas significatif vers l’autonomisation des communautés locales dans le domaine juridique. Grâce à cette formation, les para-juristes de Mahagi et Djugu sont désormais mieux équipés pour servir de piliers dans la promotion de la justice communautaire. La continuation de ces efforts, soutenue par des sessions de formation régulières, pourrait transformer la manière dont la justice est perçue et pratiquée dans ces territoires et met en lumière l’importance de la formation des para-juristes comme outil de renforcement de l’accès à la justice dans les zones rurales, un élément clé pour le développement durable et la consolidation de l’état de droit.
Rédaction