Le feuilleton périmètres miniers en territoire de Wamba alimente depuis quelques jours la controverse dans la classe politique du Haut-Uele. D’après un député national élu de cette circonscription, le gouvernement provincial aurait signé des cahiers des charges avec des riverains, sans que ceux-ci n’en bénéficient d’une part, et de l’autre, le même gouvernement aurait ravi des périmètres miniers des exploitants à travers une commission mise en place et chargée d’évaluation dans la zone.

La question invite dans le débat, plusieurs leaders de la province, chacun tentant d’apporter la lumière sur le sujet. D’abord, le gouvernement provincial a rejeté en bloc ces allégations fournies par ce député, réitérant sa ferme volonté à assainir le secteur pourvu que les richesses de la province bradées par des individus, profitent réellement à ses fils et filles. Ensuite, le député provincial Prosper Salomon Motugbu a, dans une sortie médiatique en début de semaine, confirmé les faits s’appuyant sur des informations lui parvenues de sa base, et ce, afin d’assouvir les appétits des parrains politiques du nouveau régime.

En réaction ce mercredi, Me Jean-Claude André Mbali, chercheur en droit économique et des affaires dans le domaine de fiscalité, a rappelé qu’il s’agit d’une commission ad-hoc, chargée uniquement d’évaluation de ce qui se fait sur terrain et remettre de l’ordre dans ce domaine. Ce chef de travaux, et avocat, rappelle en outre que le sol et le sous-sol appartiennent à l’État, précisant que la loi en la matière est on ne peut plus claire à ce sujet, donnant la possibilité à chaque citoyen d’obtenir seulement deux périmètres afin de distribuer la richesse du pays à tous ses citoyens.

Il appelle toutefois les uns et les autres à la retenue, et à éviter de verser dans un amalgame sans précédent, dans une affaire bien définie dans la constitution et le code minier, renvoyant l’élu Motugbu à relire le code minier en vigueur dans le pays.

M. Jean-Claude André Mbali souligne qu’un juriste averti sait de droit qu’un gouverneur de province n’est habilité de signer un quelconque cahier de charge avec un tiers, demandant au député provincial élu de Wamba de préciser son vrai statut, entre député provincial, avocat ou encore un exploitant minier. Ce proche du pouvoir en place en province rassure tout de même de cet engagement du gouvernement provincial à faire régner de l’ordre dans le domaine minier, pour que la province en tire les dividendes aux intérêts de ses populations.

« On n’est pas honorable pour attiser le feu partout et semer la confusion entre la population et les autorités légalement établies. À ce jour du vrai décollage de la province, on n’a pas besoin de pousser la population à la révolte, ça relève de la rébellion. J’en appelle nos frères et sœurs au calme, il y aura soulèvement si seulement nous cédons à cette mauvaise mentalité de division. Veuillons à l’unité et à la cohésion de notre province. Le Gouverneur tient au bien-être de ses concitoyens à travers une gestion distributive des ressources de la province », a-t-il sensibilisé.

Il y a lieu de rappeler que depuis son entrée en fonction, le gouverneur Jean Bakomito qui fait objet de diabolisation par ses détracteurs, avait institué une commission ad-hoc composée essentiellement des experts en mines, chargée d’identification des exploitants miniers, chacun avec son périmètre sur toute l’étendue de la province, une opération visant une gestion responsable du secteur, et qui a valu 300 000 dollars à la caisse provinciale.

Dire à ce jour que le l’autorité provinciale veut satisfaire ses parrains politiques est une aberration et une remise en cause de la gestion du président Tshisekesi, autorité morale de l’Union Sacrée de la nation, dont le député provincial Prosper Salomon Motugbu est membre, a, lâché le juriste.

Et de conclure que le Gouverneur est un juriste de surcroît un Bâtonnier qui ne peut se mêler dans une quête d’argent sans vergogne, il est souhaitable que la remise en niveau soit faite pour que certains députés connaissent ne serait-ce que leur rôle, un Député National ou Provincial soit-il ne peut se permettre de détruire une barrière pour faire passer son véhicule et cela est passible d’une infraction mais comme le Patron de la Province, affectueusement appelé Mwana Nzambe, Papa Boboto a fait sourde oreille à cet epineux problème qui coûterait à cet élu.

Joël Lembakasi