Pendant que des milliers des fidèles catholiques venus en pèlerins étaient réunis à Isiro pour clôturer l’année dédiée à la Bienheureuse Anuarite à l’occasion du soixantième anniversaire de son martyre, le président de la république venu également pour la circonstance en a profité pour passer son message dans un discours très percutant contre l’église catholique. C’est donc un véritable défi lancé contre l’église ce 2 décembre :
« Si l’église, famille de Dieu, pourrait organiser des prières, partout à travers la République démocratique du Congo, afin d’obtenir un miracle ; par exemple: la fin de la guerre à l’Est de notre pays. Ceci peut amener à ce que je sache que l’église ne soutient pas la rébellion. »
Pour Félix Tshisekedi, l’obtention de ce miracle -fin de la guerre à l’Est par l’intercession de la Bienheureuse Anuarite – peut accélérer le processus de sa canonisation.
Cet extrait du discours du chef de l’État, suivi par des millions des congolais (catholiques ou non) grâce à la télévision nationale et d’autres moyens de communication, a suscité plusieurs questionnements au sein de l’opinion. D’aucuns se demandent « où est donc la place de l’armée si, pour finir une guerre, on fait recours à l’intervention d’un saint ? », interroge un internaute.
« A quoi sert alors la diplomatie congolaise initiée, dite agissante, initiée par le président de la république à travers de nombreux voyages qu’il fait dans le monde entier et qui coûtent des millions de dollars du trésor public sans succès ? Ça ressemble à un aveu d’échec « , dit un autre.
» Les propos du président de la République sont choquants si on analyse bien le contexte, il parle comme s’il y a déjà un aveu d’échec sur l’ennemi et demande un miracle. D’après moi ce sont des propos choquants dans lesquels, il ne donne plus espoir aux peuples. S’il n’y a aucun miracle pour changement de la geurre à l’Est du pays, donc les chrétiens ne prient plus correctement. », s’indigne un troisième.
« Le président a totalement raison. Dans un pays laïc, tout le monde doit jouer sa partition sur les questions d’intérêt national. À quoi servent les églises si leur demander de prier pour la fin de la guerre devient un tabou ? », fait observer un quatrième.
La réaction de l’église catholique se fait impatiemment attendre face à ce grand défi lui lancé en l’absence de son cardinal, Fridolin Ambongo absent du pays pour des raisons apostoliques.
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