Les éleveurs étrangers Mbororo et les autochtones sont loin de s’entendre à Banda en territoire d’Ango dans la province du Bas-uele depuis mercredi 14 novembre dernier.
La tension est montée d’un cran entre ces deux groupes après la tuerie de quatre personnes par des présumés éléments Mbororo. Les victimes dont l’une grièvement blessée ayant réussi à s’échapper pour alerter le village revenaient d’une carrière artisanale d’or dans la localité de Dikuma.
C’est une chasse aux Mbororo et assimilés qui reste entamée par la population dans la contrée rapporte l’abbé Bienvenu Biatalani, curé de la paroisse de Dakwa/ANGO joint par ORIENTALINFO.NET
« Depuis mercredi, les maisons et tous ceux qui sont assimilés au Mbororo sont devenus indésirables dans ces villages. On brûle et pourchasse ces Mbororo dont certains ont trouvé refuge auprès de l’armée. Peu avant, des hommes armés identifiés au Mbororo ont ligoté puis égorgé quatre personnes sur les cinq arrêtés pour avoir refusé d’obtempérer à l’exigence des ravisseurs sollicitant une quantité de matière précieuse ».
Ces informations sont confirmées par le porte parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Le capitaine Carlos Kalombo indique avoir appelé la population de Banda et ses environs au calme.
« Nous avons demandé à la population de cesser tout acte de vandalisme car on a toujours vécu ensemble avec ces Mbororo. En plus jusque là, on ne connaît pas vraiment les vrais égorgeurs. Brûler des maisons ou pillés les biens n’est pas une bonne chose. Nos hommes contrôlent la situation depuis ce vendredi » a-t-il précisé.
La problématique des éleveurs étrangers Mbororo dans le Nord-est du pays reste perçue comme une invasion par les populations autochtones au vu de leur afflue continue et ininterrompue. Elle aussi paraît une vérité bombe en retardement une fois mal gérée par les autorités.
Héritier MUNGUMIYO