Des tracts et affiches en circulation dans la ville de Kisangani dans la Tshopo pour exiger la libération de maître Firmin Yangambi Libote incarcéré depuis près de 10 ans aujourd’hui à la prison centre de Makala à Kinshasa.
Le collectif qui porte son nom (collectif Me FirminYangambi) composé en majorité des étudiants de l’Université de Kisangani où ce juriste fut enseignant distribue depuis lundi 05 février 2019 des tracts appelant le nouveau chef de l’État Félix Tshisekedi à vite concrétiser sa promesse d’investiture par rapport à la libération des prisonniers politiques.
Selon Charon Junior, l’un des membres de ce collectif en campagne depuis lundi 04 février 2019 et qui a joint ORIENTALINFO.NET, des jeunes de Kisangani estiment que Me Firmin Yangambi devrait être libre depuis la promulgation de la loi d’amnistie le 11 février 2014 mais a été injustement maintenu en prison jusqu’à nos jours.
Les membres du collectif Firmin Yangambi restent optimistes quant à l’aboutissement de ces démarches étant donné que le président Félix Tshisekedi a promis de faire de la République Démocratique du Congo un véritable pays de droit durant son quinquennat. Ils comptent également sur l’esprit d’écoute du nouveau chef de l’État.
« Par cette campagne, nous voulons informer la communauté nationale et internationale sur le dossier de notre frère Yangambi qui croupit injustement en prison et exiger sa libération. » explique M. Charon.
Ces actions de terrain ont été précédées d’une lettre adressée au chef de l’État congolais le 31 janvier dernier par le conseil d’administration de l’ordre des barreaux francophones et germanophone de Belgique pour la même cause. Elles se dérouleraient également dans quelques autres grandes villes du pays et en Europe précise notre source.
Rappelons que Me Firmin Yangambi, avocat membre du conseil de l’ordre des avocats de Kisangani Kisangani a été arrêté à Kinshasa le 21 septembre 2009 pour tentative de coup d’État. Il a été condamné à mort par la cour militaire de Kisangani le 03 mars 2010 avant de voir sa peine communiée à 20 ans de prison en appel par la Haute cour militaire plus d’une année après. Mais l’intéressé a toujours clamé son innocence.
Héritier MUNGUMIYO