La coordination provinciale de société civile forces vives de la Tshopo souhaite voir maître Firmin Yangambi occuper un portefeuille ministériel dans le prochain gouvernement en République Démocratique du Congo pour compenser tant soit peu ses 10 ans d’emprisonnement injuste.

Au lendemain de l’annonce de la mesure de grâce présidentielle aux 700 prisonniers politiques en République Démocratique du Congo, des voix s’élèvent pour saluer cette décision marquant des vrais signaux de la décrispation du climat politique.

À Kisangani, fief de maître Firmin Yangambi, l’une des figures emblématiques graciées, la société civile forces vives de la Tshopo reste partagée entre la joie et le chagrin après cette décision qui permet à un leader politique de recouvrer sa liberté après un emprisonnement qualifié d’injuste selon David Yofemo, coordonnateur de la société civile de la Tshopo.

« On connaît comment Firmin a été arrêté, il ne pouvait pas passer toutes ces années en prison. Aujourd’hui il est gracié. Nous aluons cette décision mais c’est une satisfaction avec des blessures au coeur. Le plus important est que ce que l’on a fait de Yangambi ne puisse plus se répéter. Les nouvelles autorités doivent y veiller durant tout leur mandat pour éviter une justice aux ordres ».

La société civile estime aussi que la longue période d’emprisonnement de Firmin Yangambi était une façon de priver la grande Orientale à l’époque de bénéficier de la contribution d’un de ses dignes fils pouvant impacter positivement sa province au côté de ses frères et soeurs. Enseignant et fervent défenseur de droit de l’homme avant son arrestation, Yangambi était un leader charismatique qui mérite à ces jours une juste réparation de l’injustice subie pour panser le coeur des Tshopolais.

 » C’était un homme de développement qui a passé tout son temps a Makala pour rien. Maintenant qu’il est gracié. Il a perdu tous ces contacts et doit tout recommencer. Nous sommes entrain d’attendre la formation du gouvernement pour voir si on va lui réserver un poste ministériel afin peut-être de guérir notre plaie ».

C’est depuis mercredi 13 mars 2019 que le chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo a gracié 700 prisonniers politiques dont Franck Diongo et Me Firmin Yangambi.

Rappelons que Me Firmin Yangambi, avocat membre du conseil de l’ordre des avocats de Kisangani a été arrêté à Kinshasa le 21 septembre 2009 pour tentative de coup d’État. Il a été condamné à mort par la cour militaire de Kisangani le 03 mars 2010 avant de voir sa peine communiée à 20 ans de prison en appel par la Haute cour militaire plus d’une année après. L’intéressé a clamé son innocence jusqu’à la fin. Les évêques catholiques avaient inscrit son cas parmi les prisonniers politiques emblématiques à libérer à l’issue des accords de la saint sylvestre sans succès.

Héritier MUNGUMIYO

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