Coup d’envoi ce samedi 23 mars 2019 à Durba dans le territoire de Watsa dans la province du Haut-Uélé du programme « Talita Koumi. jeune fille, lève-toi et marche ».

C’est à travers une conférence débat organisée le samedi 23 mars 2019 en la salle polyvalente de Durba que l’asbl SOFO WORLD VISION qui pilote ce projet a lancé officiellement ce vaste programme qui s’articule au tour de l’encadrement des filles mineures et réintégration des filles mères dans la communauté de Durba où le phénomène a pris une allure inquiétante.

D’après Pierrot Bokota, initiateur de SOFO WORLD VISION, 70% des filles de moins de 18 ans d’âges sont, soit des filles mères, soit dans une union conjugale sans beaucoup d’inquiétudes, ni des autorités étatiques, ni des parents, moins encore des autorités ecclésiastiques. C’est donc, l’avenir de toute une communauté par sa jeunesse féminine qui est mise en danger. Car dit-on qu’éduquer une femme , c’est éduquer toute une nation. Jean Pierrot ajoute que seulement 20% de jeunes filles atteignent le plafond de l’école secondaire sans avoir mis au monde ou ni se trouvant en union conjugale illégale.

Si déjà à partir de 8 ans, une fillette de 3è année primaire est initiée et se donne sans gène à la sexualité pendant ces camarades de 4è ou 5è âgées de 12 ans se trouvent avec des bébés en main dépourvues de tout se désole l’ONG qui prend désormais le problème à bras le corps pour redonner le sourire à ces nombreuses jeunes filles mères.

Il faut noter ici que les responsabilités restent partager et tout le monde en ce qui le concerne doit mettre fin à ce fléau qui ronge la société au risque de gestion compromettre gravement l’avenir.

On pouvait lire sur les différentes bandèroles des messages tel que :

« Papa, Maman, Yaya j’ai moins de 18ans d’âges, ma place est à l’Ecole »;

 » Pas des Grossesses, pas des Mariages avant l’Agant de 18ans »;

« Je suis mineur, si tu m’aimes, laisse-moi aller à l’école ».

Ce qu’en pensent les acteurs sociaux

Pour Odon Buleri, coordonnateur de la société civile watsa, présent à cette conférence débat, le phénomène fille mère à durba prend de l’ascenseur et que tout le monde doit mettre la main dans la patte pour sa disparition. Il a également demandé aux parents des filles d’abandonner la pratique de l’arrangement à l’amiable en cas d’un viol sur sa fille mineure. Saisissez plutôt la justice. Voilà ici l’ un des moyens efficaces pour arrêter ce fléau. Odon Buleri pense aussi que les filles elles-mêmes doivent prendre conscience et que les parents donnent aussi aux filles la chance d’étudier au même pied d’égalité que les garçons.

Madame Mimie, laboratine de l’hôpital Paradox de durba pense que l’irresponsabilité et l’ignorance des parents seraient à la base de ce fléau.

Par contre, le docteur Olivier Omwami d’Afia Santé durba estime que l’environnement et l’usage de téléphone portable avec les réseaux sociaux jouent un rôle important dans l’existence de ce phénomène. On peut compter parmi les conséquences néfastes de cette endémie, la transmission des maladies sexuellement transmissible comme le Sida. Environ 70% des jeunes dont l’âge varie entre 12 – 17 ans sont porteurs de cette maladie. Et dans le 70% des jeunes,50 %de jeunes filles. A-t-il conclu.

SOFO WORLD VISION quid ?

SOFO WORLD VISION est un organisme chrétien créé à Kinshasa depuis 2010. Le Haut-Uélé devient la quatrième province de la République Démocratique du Congo a accueillir son implantation après la ville-province de Kinshasa, la Tshopo (Kisangani) et l’Ituri (Bunia). Ises domaines d’intervention sont notamment : la spiritualité, la santé, l’éducation, la formation et l’encadrement(SOFO Watoto, SOFO Vijana et Sofo Libala)

Son programme « Talita Koumi. Jeune fille, lève-toi et marche » bénéficie de l’appui financier du géant minier du Haut-Uélé Kibali Gold mine en faveur de la jeunesse féminine en désarroi. Tous les intervenants de la journée ont sollicité l’implication de tous pour la réussite de ce projet. Et aussi de ces filles – mères.

La gamme d’activités à réaliser pour y parvenir sont entre autres : la sensibilisation à travers les écoles, les églises, les marchés, les quartiers, les médias et diverses manifestations publiques.

Nano Mokuba/orientalinfo.net

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