Les activités socioéconomiques restent paralysées ce mardi 26 mars 2019 à Dungu dans la province du Haut-Uélé à la suite de l’appel de la société coordination territoriale locale appelant à l’observance d’une journée ville morte. Marché, écoles, boutiques et autres sont restés fermés depuis tôt le matin.

Une manifestation organisée au lendemain de l’arrivée sur place d’une délégation des 9 pays originaires des éleveurs Mbororo.

La société civile dit protester contre la transhumance des éleveurs armés et sa désapprobation de l’appel à leur intégration régionale ou cohabitation pacifique avec les autochtones qui feraient l’objet de la mission de ladite délégation.

D’après le coordonnateur de cette structure citoyenne, la démarche entamée dans ce sens ne peut en aucun cas rencontrer l’assentiment de la population au vu du comportement et abus de ces Mbororo qui imposent leur propre loi dans la zone occupée soumettant les autochtones non armés à diverses formes de tortures et même à des tueries. Ils interdisent à la population l’accès à la forêt sans compter les conséquences fâcheuses sur l’environnement.

« À Dada au sud de Dungu, ils ont récemment torturé jusqu’à blesser un jeune homme qui cherchait de bois en brousse et casser la dent à un autre, même situation à Ndedu où une femme a avorté après avoir été torturée par ces Mbororo. Un homme s’en est mort décapité à Dikuma. En plus d’être armés, ils font de l’eau et la forêt dans la partie occupée leur propriété privée. Ce qui rend impossible leur accueil chez nous. Ils doivent regagner leurs pays d’origine. » déplore le pasteur Ngabupayi Dieudonné.

Contacté à ce sujet, Albert Mungito, administrateur du territoire de Dungu confirme la tenue d’une ville morte sans plus de détails.

Orientalinfo.net

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