La population a marché lundi, 26 mars 2018 pour protester contre les abus multiples des éleveurs Mbororo sur les civiles dans le territoire de Poko dans la province du Bas-Uele.
La société civile locale organisatrice de cette marche pacifique avec des rameaux en mains cite notamment l’insécurité, la tuerie, l’extorsion , l’interdiction d’acceder à la forêt, la destruction des champs et autres imposés aux autochtones depuis l’arrivée de ces éleveurs étrangers et leur cheptel.
Le pasteur Honoré Dusa, coordonnateur de cette structure citoyenne explique que le dernier cas en date est la décapitation d’un homme sexagénaire et le passage en tabac de trois de ses compagnons avec qui ils se rendaient au champs le 21 mars dernier.
La société civile agacée par ces comportements des Mbororo déplore également la passivité des autorités politico-administratives de Poko face à cette situation.
« Quand les victimes de ces exactions se présentent auprès des autorités locales, elles ne parviennent pas à donner satisfaction » dit-il.
Dans le mémorandum remis à l’autorité territoriale locale, la population exige le départ des ces éleveurs nomades de leur entité endean 48heures à défaut de lever l’option d’aller les traquer dans la forêt indique le président de la société civile de Poko:
« nous avons entamé ces démarches. La première, c’est juste exprimer nos mécontentement. Nous allons nous réunir dans deux jours pour voir d’autres actions à entreprendre, mais je pense que pour éviter d’arriver au pire, il faut que l’ultimatome de 48heures accordé à ces Mbororo pour quitter le territoire de Poko puisse être respecté » martele Honoré Dusu.
Notez que l’administrateur du territoire de Poko Jean-Bosco CHIHIRE est resté injoignable.
Héritier MUNGUMIYO