Oui, son entourage y croît dur comme fer. Le premier gouverneur élu du Haut-Uélé et candidat à sa propre succession conserve toutes ses chances de rempiler affirme Christian Shukuru, son conseiller en communication et membre influent de son cabinet. Ici, c’est son profil, son carnet d’adresse, son charisme et son expérience qui sont mis en vedette.

Arrivé à la tête de la jeune province du Haut-Uélé le 26 mars 2016 après le démembrement de la grande province orientale. Jean-Pierre Lola Kisanga s’est aussitôt mis au travail. Faisant des chantiers routiers son cheval de troie, ce médecin-politique et enseignant a même embrassé les routes d’intérêt national dans le souci de désenclaver son entité, priorité principale et souci majeur de sa population. L’élan de reconstruction de la province a vite été freiné par la coupure brusque de la rétrocession du gouvernement central obligeant les plus doués des gouverneurs à se démener comme un diable dans l’eau bénite pour faire bonne mine renchérit-il.

 » Le gouverneur Lola a osé amorcer dans le vide et il a réussi. Certes il n’a pas tout réalisé durant les trois ans mais il faillait commencer quelque part car nous venons d’un district à une province. Il reste l’homme de la situation difficile. »

À ces jours, les avis divergent sur son bilan au vu de son ambitieux programme présenté, défendu et voté à l’unanimité par les élus provinciaux de la législature passée.

Mitigé selon certains, positif pour d’autres et négatif pour ceux pour qui la venue de Lola Kisanga était porteur d’un grand espoir.

Toute fois, beaucoup lui reconnaissent les efforts fournis dans la relance de vols commerciaux de la compagnie aérienne nationale, le désenclavement partiel de la ville d’Isiro, chef-lieu de province par voie routière (Route Nationale nº25) en passant par les chantiers routiers en cours sur la Route Nationale Nº 26 et Route Provinciale N°426, la régularité dans la fourniture de l’eau potable ou de l’énergie électrique dans la ville d’Isiro. La liste est non exhaustive car nous n’avons pas pour habitude de parler de nous-mêmes ou de nos réalisations précise C. Shukuru.

« Avec le démembrement de la province orientale les gens ont pensé que tout de suite, les choses allaient s’améliorer automatiquement et surtout le social. Ce qui est légitime. Imaginez avec 7.500$ de la régie provinciale au départ et une rétrocession en dents de scie de 60.000.000 francs congolais, nous avons engagé les travaux sur toutes les routes du Haut-Uélé. La ville d’Isiro commence à refléter progressivement l’image d’un chef-lieu de la province. Le ciment qui se vendait à 36$ à 2016 revient à 17 $ américains aujourd’hui. C’est le fruit d’un travail « .

Certains analystes estiment que le gouverneur sortant du Haut Uélé devrait plustôt amorcé un à un ses différentes réalisations pour arriver au but que de les multiplier pour afin aboutir au néant.

Que sait-on sur son profil ?

Né le 06 juin 1969 et père de 8 enfants, Jean-Pierre Lola Kisanga est docteur en médecine, chirurgie et accouchement. Assistant en médecine interne, à la faculté de la médecine à l’Université de Kisangani, clinicien et chercheur, Jean-Pierre Lola Kisanga a occupé diverses fonctions politiques (porte-parole, gouverneur, ministre etc.), respectivement au Rassemblement Congolais pour la Démocrtaie (RCD), dans l’ex province orientale puis au gouvernement central les deux dernières décennies. Il devient Rapporteur adjoint du sénat avant d’être élu gouverneur du Haut-Uéle en 2016.

En lice pour la bataille de son propre maintien à la tête du Haut-Uélé les prochaines années face à l’entrepreneur politique Christophe Nangaa, ses détracteurs l’accusent d’avoir contribué par sa gouvernance 3 ans durant à l’échec du décollage de la jeune province et prône l’alternance au sommet de la province. Des annalistes estiment aussi qu’il aurait péché par excès d’avoir tout embrassé au même moment. Une critique battue à plate couture par son clan qui estime qu’il faut lui donner une deuxième chance le 10 avril prochain pour finaliser les travaux amorcés et plus encore.

 » La province est aujourd’hui parmi les modèles des 21 nouvelles provinces. Elle est convoitée par les investisseurs. Les routes sont en train d’être réalisées et l’économie est en progression. Une fois réélu, les 5 ans à venir serviront à booster le vrai développement et matérialiser le vœu de notre population. » explique Christian Shukuru.

Rappelons que les élections de gouverneurs et vice-gouverneurs sont indirectes. La population compte sur la maturité des élus provinciaux appelés à choisir utile pour l’intérêt commun. Le coup d’envoi de la campagne à cet effet sera donné ce samedi 06 avril dans les 24 assemblés provinciales de la République Démocratique du Congo.

Orientalinfo.net

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