Le fait s’est produit l’après-midi de ce jeudi 25 avril 2019 au village AKILAO, groupement Mangbele, secteur gombari en territoire de Watsa dans le Haut-Uélé explique Odon Buleri, coordonnateur territorial de la société civile forces vives de Watsa qui nous livre la nouvelle sur base des témoignages des sources sur place.
Tout serait parti du ravage du champ de la victime par les vaches de ces éleveurs étrangers en situation irrégulière sur le sol congolais. Ces présumés Mbororo l’ont poursuivi et tué à coup de machette lors qu’elle tentait désespérément d’évacuer ces bêtes de son champs ajoute O. Buleri qui condamne cet acte et sollicite l’implication urgente des autorités compétentes pour une solution à l’épineuse problématique Mbororo.
« C’est une situation que l’État congolais devrait prendre au sérieux. On se demande si ce pays nous appartient où pas, nous regrettons la passivité du gouvernement. Nous ne comprenons pas comment cette population est délaissée comme ça. Ces Mbororo sont en train de malmener notre population. Bientôt nous connaîtront une grave pénurie alimentaire car les bêtes de ces Mbororo envahissent les champs et rendent difficile l’exercice des activités champêtres sans oublier la pollution de l’eau et de l’environnement. »
Le corps de la victime du nom de MUYOLO NGASA Pierre et père de 2 enfants de l’église 12e AOG district ecclésiastique de Watsa a été rapatrié à Gombari Centre renseigne une autre source.
Pour sa part, l’administrateur du territoire Innocent MAKANDA MWAMBA confirme la nouvelle tout en émettant des réserves sur l’identité des auteurs de cet acte en attendant les résultats des enquêtes d’une délégation dépêchée sur place à Gombari par le chef dudit secteur pour faire la lumière sur ce meurtre.
Toute fois, l’autorité territoriale s’avoue impuissante face à l’afflux de ces éleveurs étrangers et leur cheptel au mépris de toutes recommandations notamment celle de regagner le territoire de Niangara où se trouve leur site de cantonnement aménagé par les autorités provinciales.
Il sied de préciser que ces Mbororo brandissent généralement un jeton de recensement délivré par la direction Générale de Migration (DGM) dans le cadre des préparatifs de leur cantonnement comme document cautionnant leur séjour sur le sol congolais. Une conception bien différente de l’esprit de l’octroie de ce jeton mais qui devra interpeler les autorités impliquées dans la gestion de la question Mbororo dans la région.
Cette interpellation vaut tout son pesant d’or d’autant plus que plusieurs observateurs avérés craignent déjà que la situation pourrait tourner au vinaigre dans les jours à venir au vu du climat exécrable qui s’installe à la suite de nombreuses exactions dont sont accusées ces Mbororo petit à petit considérés comme étant des envahisseurs de la région du Nord-est de la République Démocratique du Congo sous couvert de la recherche de beau pâturage.
Likambo Tamino Timothée