20 jours après la suspension par Jean Marie WALE LOFUNGOLA, les activités d’exploitation de la société Chinoise dénommée Société Forestière pour le Développement du Congo », en sigle FODECO », ont repris normalement le vendredi 12 juillet 2019, sur ordre de la même Autorité.
Le Gouverneur de la Province de la Tshopo avait suspendu depuis le 23 juin 2019 cette société basée dans la Chefferie de Yaliwasa, à environs 318 Km de Kisangani, en Territoire de Basoko, Province de la Tshopo, suite à plusieurs irrégularités. Cela conformément aux plaintes des communautés, contenues dans un mémorandum adressé à l’exécutif Provincial, par le biais de l’Union pour le Développement de Basoko (UDEBA), une association qui regroupe les filles et filles du Territoire de Basoko dans la province de la Tshopo en RD Congo.
A la suite de cette situation, le Gouverneur de province avait mandaté une délégation dans la Chefferie de Yaliwasa où s’effectue l’exploitation des bois, sous la conduite de l’Ingénieur Dieu-Merci ASSUMANI, Conseiller du Gouverneur en charge de l’Environnement, pour communiquer avec les parties en conflit dans le but de baisser la tension et de trouver une solution acceptable de tous. Sur place, il a été question de la conciliation, la négociation et la médiation, dans le cadre de la gestion alternative des conflits d’exploitation forestière.
Cependant, cette délégation, qui a clôturé ce dimanche 14 juillet 2019 sa mission de trois jours, accompagnée sur terrain de trois chefs de groupements concernés de Yaliwasa, a palpé du doigt le conflit qui oppose depuis près de deux ans la société susmentionnée et les communautés de la Chefferie des Yaliwasa, pour non-respect des cahiers de charge et exploitation abusive des forêts.
Le Chef de la délégation, contacté par votre rédaction, affirme que les plaintes de la communauté sont jugées recevables et fondées. « Cette société chinoise qui exploite depuis 2017 les bois dans les trois Groupements de la Chefferie de YALIWASA, en Territoire de BASOKO, notamment à WINAWINA, MOKULA et GBAKULU, accuse trop d’irrégularités », a-t-il renchérit.
S’agissant des revendications des communautés, la même source affirme que la clause signée par trois groupements concernés avec les besoins controversés, ne peuvent être soumise à une quelconque révision, car selon les responsables de la société FODECO, les communautés ont déjà reçu une somme de 20 milles $ US à titre de préfinancement des travaux d’intérêt communautaire.
En ce qui concerne la construction du pont MOKEKE exigé par deux groupements (WINAWINA et MONDUKA-OPANDU), la société affirme que le coût global est trop élevé par rapport aux clauses, soit un montant de 680.000 $ US. Cependant, pour relier le pont MOKEKE, long de 1000 mètres, ça demande plutôt une somme de 2.800.000 $ US, selon les dernières études menées sur terrain au mois d’avril 2019, pour exécuter ces travaux.
Par ailleurs, il faut noter que la décision de reprise des activités, prise par l’Autorité Provinciale n’a pas fait l’unanimité. Si le camp de la société FODECO cri à la victoire, ce n’est pas le cas du côté des notabilités du Territoire de Basoko. Ces derniers pointent du doigt accusateur, certaines Autorités d’avoir reçu des pots de vin pour leurs propres intérêts égoïstes.
Votre rédaction avait enregistré plusieurs réactions négatives pendant ces deux derniers jours sur les réseaux sociaux. Les intéressés pensent que la reprise des activités est prématurée, d’autant plus que le Gouverneur n’avait pas encore reçu le rapport de la commission qui devait être succédé par la poursuite des rencontres tripartites entre le Gouvernement Provincial, la FODECO et l’équipe de suivi du mémorandum. C’est ce qu’affirme Barthélemy Amongo, Chargé de communication de la base dans cette affaire, avec un ton tendu.
A cette occasion, sur l’ensemble des réactions consolidées, les fils et filles de Basoko demandent au Gouverneur de bien gérer ce dossier auquel tous les regards sont braqués pour l’intérêt communautaire du Territoire de Basoko.
Augustin Tsheza