Le directeur pays de la société minière de Kibali Gold Mines, Cyrille Mutombo, a fermement condamné ce samedi 07 septembre 2019, les actes barbares perpétrés sur les ressortissants étrangers en Afrique du sud. C’était à l’occasion d’une émission radio sur les chaînes émettant à partir de Watsa dans la province du Haut-Uele, siège d’exploitation de l’entreprise.
Il a indiqué que ce qui se passe en Afrique du sud est inacceptable étant donné que nous sommes tous africains et ne pouvons jamais tolérer ce que font nos frères sud-africains.
Sur la sellette des structures citoyennes du Haut-Uele qui l’harcèlent vivement à rapatrier les ressortissants sud-africains œuvrant à son sein dans 48heures, la direction de Kibali précise que sa mine n’est associée ni de près ni de loin à ces violences xénophobes, ayant enclenché une indignation planétaire durant la semaine. Toute fois, la sommité de la société promet de s’impliquer à son niveau pour stopper la situation dans la mesure du possible.
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Réagissant à l’ultimatum de la société civile et de la jeunesse de Watsa, C. Mutombo a condamné l’agissement des leaders qui s’évertuent à soutenir une décision dite de réciprocité qui risque de conduire malheureusement à la fermeture de la première mine la plus automatisée l’Afrique faute d’expertise avérée introuvable en RDC. KGM redoute une manipulation au tour de la question.
« Nous ne devons pas avoir une courte mémoire. Je comprends le souci de nos compatriotes car personne ne peut tolérer ces actes xénophobes mais ayons du moins le bon sens. Évitons de réagir par sentiment car renvoyer les expatriés est synonyme de la fermeture de notre mine. Est-ce ce que nous voulons ? Nous avons intérêt à protéger l’investissement de Kibali qui est devenu un héritage pour la contrée. Ayons du discernement » a-t-il dit en Lingala.
Le directeur pays de Kibali gold mines a aussi révélé que sa société emploie à ces jours 7% seulement des expatriés de diverses nationalités contre 93% de nationaux. Sa politique est d’arriver à nationaliser tous les postes clés occupés par ces étrangers. Mais, c’est encore un processus pour former les locaux pouvant assurer la relève.
Rappelons que les violences xénophobes ont refait surface en Afrique depuis le dimanche dernier. Le bilan officiel fait état de 10 personnes cruellement assassinées. Les auteurs de cette barbarie accusent les ressortissants d’autres pays Africains de s’accaparer de tous les emplois disponibles au détriment des nationaux. Dans le Haut-Uele en République Démocratique du Congo, la société civile et la ligue des jeunes unis pour le développement de Watsa (LIJUDEWA) ont sommé la société Kibali de rapatrié dans leur pays endéans 48heures les sud-africains qui y prestent pour raison de justice et de vérité en signe de protestation.
Héritier Mungumiyo