Le sénateur Jean-Pierre Batumoko Afozunde a appelé dimanche 08 septembre 2019, les jeunes du territoire de Watsa à s’abstenir de poser des actes de violences contre les ressortissants Sud-africains au terme de leur Ultimatum de 48heures lancé depuis le vendredi dernier.

C’était au cours d’un entretien eu au niveau du pont Kibali à Durba avec les responsables de la jeunesse au tour de l’ultimatum lancé aux expatriés sud-africains œuvrant à Kibali Gold mines.

« Ça ne serait pas bon de s’attaquer aux expatriés sud-africains à notre niveau. On peut trouver une autre solution plus intelligente. J’invite la jeunesse à s’abstenir de poser tout acte en attendant l’arrivée de la délocalisation mixte de la présidence attendue ce lundi afin d’examiner cette question. »

Il a également appelé les expatriés à rester calme et plaider pour la fin d’intoxication sur le dossier de la xénophobie en Afrique du sud.

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Il faut accepter l’évidence

Cependant, pour le sénateur Jean-Pierre Batumoko, l’agitation contre la xénophobie en RSA à Watsa est un arbre qui cache la forêt qu’il faudra minutieusement analysée et prendre en compte.

Il s’agit notamment de la frustration de la jeunesse qui se plaint régulièrement comme en Afrique du sud, du manque d’emplois, de l’octroi sentimental des marchés des sous-traitances et surtout de l’occupation de la quasi-totalité des postes clés disponibles par des étrangers au sein de l’entreprise Kibali. Comment ne voulez-vous pas accepter que les jeunes veulent se retrouver dans la société qui s’est installée dans leur village ? S’est interrogé M. Batumoko parlant de la complexité de la question.

Tout en reconnaissant la difficulté de satisfaire tous les habitants du Haut-Uele, Il conseille à KGM la révision et réadaptation de la politique d’emploi et d’octroi des marchés disponibles en privilégiant les locaux afin d’apaiser la frustration au tour de la première mine aurifère la plus automatisée du monde.

Héritier Mungumiyo

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