Pour faire face à l’insécurité grandissante dans la cité de Durba et ses environs, les forces vives de Durba ont exigé le mardi dernier la relève des membres du conseil local de sécurité jugé inefficace. C’était au terme de deux journées ville morte décrétée pour protester contre la recrudescence du phénomène bandits armés.

En réaction à cette demande, le ministre provincial de l’intérieur et sécurité a indiqué mercredi 02 octobre 2019, que cette exigence corrobore un plan initialement envisagé sur le plan administratif par le gouvernement provincial.

« Sur le plan administratif, la Province envisageait déjà qu’il y ait une restructuration dans certains services ciblés pour éviter les conséquences néfastes qui résulteraient d’une sédentarisation des leurs agents. Les services de sécurité ne faisaient pas exception. » a révélé Crispin Alibu Uwete à Orientalinfo.net.

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Cependant, il reste très sceptique que le remplacement dudit comité soit porteur du résultat escompté sur le plan sécuritaire car le mieux serait selon de démasquer l’ennemi qui trouble la paix et la quiétude de la population. Le patron de la sécurité en province assure de la détermination des autorités provinciales à œuvrer dans ce sens.

« Dire que remplacer le comité de sécurité serait ipso facto la fin de l’insécurité, je doute, à moins qu’on accuse le comité local de sécurité d’en être la cause. Les autorités provinciales de sécurité cherchent toujours à dénicher les vrais commanditaires, les auteurs intellectuels qui ont souvent, en principe, des stratégies criminologiques de prendre les visages masqués, soit des victimes, soit des protecteurs. » a-t-il précisé.

Crispin Alibu invite la société civile de Durba dans sa globalité à donner un peu de temps aux service se sécurité et surtout à collaborer étroitement avec ces derniers pour arriver à mettre hors d’état de nuire ces malfrats. Il fait aussi remarquer qu’il existe à Durba, un malaise social dû notamment à la problématique de délocalisation des personnes affectées par les projets miniers tout comme le bras de fer entre les opérateurs miniers et orpailleurs à considérer dans la recherche de solution.

Abordant la question sur la vétuste des maisons carcérales quasi inexistantes dans la Province du Haut-Uele et ses conséquences sur le bon fonctionnement de la justice, Crispin Alibu reconnaît que cette situation exige l’attention particulière.

 » Le gouvernement provincial a inscrit dans son programme la construction et la réhabilitation des infrastructures carcérales dignes dans chaque territoire. On ne vient que d’entrer en jeux, les africains disent:  » Au premier quartier, la lune ne donne pas son plein d’éclairage ». Pour dire, laissons le temps au temps car même Dieu n’a pas tout créé en un seul jour, bien qu’il en était capable. » a-t-il fait entendre.

Héritier Mungumiyo

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