Prison centrale de Watsa/ photo Orientalinfo, Héritier MUNGUMIYO

Dix-huit detenus se sont évadés de la prison centrale de Watsa dans la province du Haut-Uélé dans la nuit du samedi à dimanche 15 avril 2018.

Selon le procureur chef du parquet près le tribunal de paix de Watsa qui confirme la nouvelle mardi 17 avril, ces évadés ont creusé un trou dans le mur qui leur a permis de s’échapper de leur cellule. Certains parmi eux sont des creuseurs artisanaux clandestins opérant dans la zone d’exclusion de l’entreprise Kibali gold mine qui étaient jugés en procédure de flagrance depuis le vendredi 13 avril dernier. Les autres étaient poursuivis pour diverses infractions notamment viol, banditisme et autres.

Clément Bakari préconise la réhabilitation de cet établissement pénitentiaire construit à l’époque coloniale qui n’offre aucune garantie sécuritaire à ces jours afin de faire face à ces cas récurents d’évasion qui fragilisent la justice dans cette partie de la République du Congo.
Il dit craindre pour la sécurité des justiciables et des auxiliaires de la justice après cette énième évasion dans cette maison carcérale en état délabrée.

« Lorsqu’il y a des évasions, nous sommes totalement fragilisés. De fois ça nous donne l’insomnie. La peur est que ces gens qui s’évadént reviennent nous attaquer adomicile » s’alarme Clément Bakari.

Toute fois, le patron de la justice en territoire de Watsa exhorte la population à continuer à faire confiance à la justice et l’aider à faire correctement son travail mais aussi comprendre que le plaidoyer pour la construction d’une prison digne de son nom en territoire de Watsa reste une lutte collective.

Héritier MUNGUMIYO