Pancarte hostile aux gestionnaires du parc de la Garamba plantée à Faradje/photo, droits tiers

Les forces vives du territoire de Dungu, Faradje et Niangara ont interrompu toute forme de collaboration avec le parc de la Garamba, inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO jusqu’à nouvel ordre. Toutes les affiches du parc retirées ou vandalisées et son personnel formellement interdit de circuler dans la communauté depuis le 09 octobre 2019. Des actions citoyennes dites de grande envergure sont aussi envisagées.

Dans un mémorandum adressé aux autorités territoriales locales avec copie réservée au gouvernement provincial et central, les acteur de la société civile et de la nouvelle société civile déplorent la dévastation des cultures par les bêtes, le mépris des gestionnaires du PNG à l’endroit des chefs coutumiers et la population, la discrimination ainsi que le non-respect des accords conclus avec la communauté.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, les forces vives dénoncent également l’opacité dans la gestion des fonds de compensation écologique alloués par Kibali Gold Mines, la gestion hors norme des domaines de chasse du complexe de la Garamba, les arrestations arbitraires, le faible niveau d’exécution du projet, l’absence d’audit et le déficit communicationnel en matière des fonds alloués aux projets.

La reprise de coopération est conditionnée par la prise en compte de plusieurs paramètres notamment : le retrait et l’annulation pure et simple de l’arrêté ministériel portant interdiction de l’exploitation artisanale dans les domaines de chasse de Gangala Na Bondi, Azande et Mondo Missa; le départ sans conditions des gestionnaires mal réputés dans le recrutement, l’octroi des marchés et l’exécution des projets de développement dans la communauté riveraine; la reprise du projet de construction de deux centrales hydroélectriques; le retrait des signatures des chefs coutumiers du protocole d’accord relatif à la mise en œuvre du projet de conservation des ressources naturelles et du développement durable du complexe de la Garamba en RDC et l’implication de la société civile et l’implication impérative de la société civile et leurs arrières
experts avec les chefs coutumiers dans tout accord à conclure avec la communauté riveraine.

Cette situation a poussé le Parc de la Garamba à suspendre de son côté toutes ses activités dans la communautés également jusqu’à nouvel ordre a révélé un responsable qui a requis l’anonymat.

Contacté par Orientalinfo.net, le directeur du développement durable chez African Parks Congo qui gère la Garamba s’est réservé à commenter l’action de ces forces vives. Thierry Normand s’est contenté d’assurer que le parc continue à prôner la voie du dialogue.

Héritier Mungumiyo

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