Les acteurs des radios communautaires de sept provinces de l’Est de la RDC étaient vendredi 27 avril 2018 à l’école du savoir des termes de référence sur leur responsabilité dans le processus électoral. C’est le ministre congolais de communication et médias, porte-parole du gouvernement qui a donné le coup d’envoi de cette activité dans la salle du centre Saint MARTIN DE PORRES d’ISIRO, chef-lieu de la province du Haut-Uélé qui a abrité ce séminaire pour la grande Orientale, les Kivu et le Maniema.
Lambert Mende Omalanga a dans son allocution indiqué que ce séminaire de remise à niveau des animateurs des radios communautaires co-organisé par son ministère et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vise à outiller cette catégorie des acteurs des médias du pays des capacités idoines dans la récolte, le traitement et la diffusion des informations avant, pendant et après le processus électoral.
Il a en outre d’un ton ferme insisté sur les sanctions que courent les auteurs de délits de presse durant cette période avant d’exhorter les radios communautaires à prioriser l’intérêt national au détriment de ceux des puissances étrangères en cas de divergence de vue sur cette question. Dans la liste non exhaustive des délits de presse énumérés on trouve l’incitation par voie de presse au vol, au meutre, pillage, à l’incendie, à une infraction contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, la démoralisation de l’armée en cas de guerre, la diffusion ou publication des informations secret-défense, de l’image d’une victime de viol, la photographie des circonstances d’un crime de sang sans l’autorisation du chef de la juridiction saisie et autres. Cet atelier d’information marque également un pas vers l’accompagnement du gouvernement central pour les radios communautaires de la RDC à souligné l’autorite de tutelle.
Cette initiative est saluée par le coordonnateur de la fédération des radios de proximité de la République Démocratique du Congo.
Adelin MBOMA MANGUNDA plaide pour la reconnaissance officielle des radios communautaires à travers une législation doublée à une subvention de l’État mais aussi une diligence des autorités pour ces acteurs des radios communautaires recrutés sur l’état pour certaines fautes afin de permettre à ces radios de bien jouer leur rôle fédérateur et de leader d’opinion dans la société.
Hormis les séminaristes de ces provinces susmentionnées, les ministres provinciaux de communication et médias, les opérateurs judiciaires et les acteurs de la société civile ont également pris part à cet atelier d’une seule journée.
La machine à voter s’est invitée dans cette activité avec une simulation de vote pour expliquer aux animateurs des radios communautaires son fonctionnement et le bien fondé de l’utilisation de cet outil décrié par l’opposition et une partie de la communauté internationale pour les élections combinées du 23 décembre prochain. Notez que la province de l’Ituri et du Sud-Kivu ont manqué de représentants des radios dans la salle.
Héritier MUNGUMIYO