Le journaliste Éric Kasereka Mukotsi , directeur général de la rdaio Uele Canal FM/TV, est aux arrêts depuis ce lundi 23 mars 2020 sur instruction du parquet près le tribunal de paix de Watsa (Haut-Uele).

Il est accusé d’incitation à la haine tribale et d’imputation dommageable pour un article difusée sur sa station radio en rapport avec une attaque à la manchette intervenue le 21 février dernier à Giro, groupement Bugutali, dans la chefferie Mariminza, où une femme et un jeune garçon s’en sont sortis avec des graves blessures.

Se référant à la nouvelle société congolaise civile antenne locale, le journaliste avait fait état d’une suspicion des éleveurs Hema se trouvant dans l’endroit de l’incident derrière cet acte. Une allégation rejetée en bloc le lendemain par la partie accusée via le même canal d’information. De son côté, l’administrateur du territoire de Watsa, Innocent Makanda Mwamba, avait plutôt pointé du doigt les éleveurs étrangers Mbroro après cette attaque.

E. Mukotsi a été arrêté et conduit à la prison centrale de Watsa pendant qu’il était parti répondre à une invitation du parquet qui statuait sur le dossier depuis quelques semaines sur plainte des éleveurs Hema.

Le magistrat instructeur du dossier à décidé de sa mise en arrestation provisoire à la surprise générale pendant que le confrère ne se reprochant de rien, a tout de même accepté de coopérer avec la justice. S’agit-il d’une mise en détention comme moyen de pression pour lui soutirer des sous ? Sa fuite était-elle vraiment à craindre ? Quel est le péché de lèse-majesté commis par le journaliste en informant l’opinion ? Pourquoi une justice à double vitesse pendant que les victimes sont restées dans leur triste sort près d’un mois après ? S’agit-il d’un acharnement judiciaire ? Au tant de questions qui taraudent les esprits de nombreux analystes.

Peu avant le journaliste, c’était le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Giro, Joseph Itanomungu, qui était incarcéré pour ce même dossier.

Mais, curieusement, pendant que les acteurs de la société civile et les journalistes sont entrain d’être cueillis l’un après l’autre pour leur sonnette d’alerte, ni le parquet ni le comité territorial de sécurité sont à ce jour capables d’éclairer l’opinion sur l’identité exacte des auteurs de cette attaque à l’arme blanche.

Le weekend dernier, le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele avait appelé l’exécutif provincial à vite trouver une solution à la problématique de cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs Hema dans cette partie de la province du Haut-Uele. Ces derniers sont accusés régulièrement de collaborer avec les éleveurs étrangers Mbororo par les leaders locaux et de la méfiance. Afounde Sumbu redoute l’éclatement d’un éventuel conflit entre les Hema et les agriculteurs en cas de non réglementation par l’autorité provinciale d’un mécanisme favorisant à la fois l’agriculture et l’élevage dans la contrée.

Héritier Mungumiyo

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