Rameaux en mains, un cercueil sur la tête et entonnant des chansons hostiles à l’administrateur du territoire de Watsa, les manifestants sont partis du rond-point des soeurs jusqu’au bureau administratif local. Ils ont réussi à franchir tous les dispositifs policiers renforcés depuis les heures matinales de ce mercredi 15 juillet 2020.

Sur leurs calicots, on pouvait lire « TOBOYI AT, ABIMA (Nous refusons l’administrateur du territoire, il doit partir)».

Dans leur mémo lu et déposé au secrétariat du territoire à l’absence de l’autorité incriminée, les manifestants exigent notamment la réouverture de la carrière minière de Gima dans le secteur Mangbutu se trouvant dans le périmètre de Kibali GoldMines, le départ de l’administrateur du territoire Innocent Makanda Mwamba accusé de rouler pour les multinationales au détriment de sa population et le respect du code minier.

Ils menacent de regagner reprendre de force leurs activités d’exploitation artisanale dans ce carré minier au cas où leurs revendications ne seront pas prises en compte par les autorités provinciales dans un bref délai.

La police les a dispersés par coups de gaz lacrymogènes lors que certains d’entre eux ont commencé à jeter de projectiles sur les éléments de la police près la lecture de leur mémo, voulant déposer le cercueil dans l’enceinte du bureau administratif.

Notez que la veille, les autorités avaient pourtant interdit cette marche organisée par la Fédération des Exploitants Artisanaux unis du territoire de Watsa à cause de la pandémie de COVD-19.

Orientalinfo.net