En territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri, des voix s’élèvent depuis une semaine pour condamner l’importation à outrance des mains d’œuvres par les organismes internationaux intervenant en faveur des déplacés et autres victimes des atrocités des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO). Et tout ceci au détriment des locaux et en violation des lois en la matière et même du bon sens.

Pour Anican Kayucan Tengo, acteur de la Nouvelle Société Civile Congolaise, c’est inadmissible que les ONGs internationale basées sur place puissent importer jusqu’au journalier, pendant qu’il y a une compétence locale.

« Nous leur donnons une semaine, si non les manifestations pour réclamer leur départ seront lancées incessamment, car on ne peut accepter que Mahagi devienne une vache laitière où chacun peut quitter je ne sais où pour traiter, grossir et partir sans aucune considération des locaux », vocifère-t-il.

De son côté, du président du conseil territorial de la jeunesse de Mahagi. Dans une dépêche adressée aux autorités dont une copie est parvenue à la rédaction d’Orientalinfo.net, Ucay Roland estime que la plupart d’ONG humanitaires colportent d’ailleurs leurs agents voire les simples journaliers du terrain pouvant les accompagner à accomplir leurs missions au désavantage d’énormes cerveaux chômeurs que regorge le territoire que leur entité compte.

« Nous condamnons fermement cette attitude de dénigrement de la jeunesse intellectuelle du territoire de Mahagi, à travers ce mode de recrutement qui, de surcroît entache le caractère humanitaire de ces organisations, ainsi, nous recommandons ce qui suit : de reprendre sans délai leurs recrutements en tenant compte du quota de la main d’oeuvre locale, d’éviter la sélection des agents par népotisme et recommandations, de retourner les agents importés dont la présence est devenue indésirable et marginalise la jeunesse et collaborer avec la jeunesse territoriale enfin d’éradiquer cette injustice ».

Rappelons que cette série de plaintes est récurrente dans plusieurs provinces de la RD Congo où des structures privées profitent de l’incapacité de l’État à créer de l’emploi à sa population pour se donner à cœur joie aux antivaleurs de tout bord.

King Upar Pimungu / à Mahagi