La ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele a vibré ce lundi 05 octobre au rythme des marches de pro et anti président de l’Assemblée provinciale, Afounde Sumbu. Si les uns ont marché pour réclamer son départ, les autres par contre étaient dans la rue pour lui apporter leur soutien et également à toutes les institutions provinciales. Toutes ces manifestations qui ont drainé du monde se sont déroulées sans incidents sous l’encadrement de la police nonobstant la mesure de leur interdiction lancée la veille par le maire de la ville, accusé de faire ombrage à l’exercice démocratique dans son entité.
La marche du parti politique Engagement Citoyen pour le Développement organisée de concert avec les mouvements cintoyens du Haut-Uele pour exiger le départ de l’honorable Afounde Sumbu à la présidence de l’assemblée provinciale est partie de l’église AOG Tuluba vers 7h30′ pour chuter à l’Assemblée provinciale en passant par Masizandre, avenue cathédrale, au stade municipal de kinkole, rue magbe, rond-point kolu, avenue marabo, boulevard masizandre, rond-point Patrice Emery Lumumba-boulevard Mobutu, rond-point de shamukwale. Sur place, les manifestants canton rouge en main et sifflet ont lu leur mémorandum avant de le déposer à madame questeur de cet organe délibérant vers 09h30 heure locale avant de laisser place à une contremarche 30′ plus tard.
Me Timothée KAMANGA, secrétaire exécutif provincial de parti politique Ecide Haut UELE et l’un des organisateurs de cette manifestation, a indiqué que l’objectif de leur marche est de rappeler d’une part aux députés provinciaux leurs rôles et de leur demander de déchoir avant la fin de cette session parlementaire le président de l’assemblée provinciale faute de quoi ils seront contrés à l’ouverture de la session de mars prochain :
« Vous avez été élus pour être avocat de la population et non celui de Monsieur Baseane Nangaa pour vous faire passer comme une caisse de raisonance. La population de Haut-Uele est en train de souffrir. Plus de 43 millions de dollars de la redevance minière non traçables dans cette province, ces millions sont gérés entre Nanga et monsieur Afounde au détriment des intérêts généraux de la population. On a demolu les maisonettes de la misérable population au silence total de vous qui êtes l’avocat du peuple parceque vous vous faites conrompre par Nanga nuitamment chez lui à sa résidence « , a-t-il déclaré.
Les anti-Afounde parlent d’un dernier avertissement fait à ceux élus provinciaux pour les pousser à prendre la décision en faveur de l’intérêt général de la population.
« Nous sommes venus avec notre carton rouge pour vous dire que c’est le dernier avertissement si vous ne faîtes pas partir monsieur Afounde qui se fait copain du gouverneur, au mois de mars, nous vous le déclarons aujourd’hui, le peuple vous demandera de ne pas ouvrir l’hémiscycle », préviennent-ils.
Réponse du berger à la bergère, les pro Afounde qui ont suivi la même itinéraire, saluent de leur côté le travail abattu par les élus provinciaux sous le bureau dirigé par ce dernier qui aujourd’hui permet de remettre progressivement la province du Haut-Uele sur l’orbite après avoir été la rusé du monde dans les trois dernières années.
« Nous venons vous rassurer de notre appui car c’est votre relation avec l’exécutif provincial qui permet à notre province d’occuper la deuxième place dans le pays Jadis au plus bas de l’échelle il y a trois ans .Ils veulent desinstabiliser la province.C’est pourquoi nous étions vénus vous soutenir, président Afounde vous avez notre soutiens en 100% » ont-ils indiqué de leur part via leur porte parole monsieur Assane lobia, président fédéral de Congo Espoir.
Il a aussi dénoncé le plan concocté par ceux qui d’après lui ont signé une convention criminelle pour le partage des recettes de la province au détriment de la population et qui voudrait à tout prix mettre la province à genou pour revenir aux affaires.
La questeur du bureau de l’assemblée provinciale qui a réceptionné les mémo de toutes les parties à tout en saluer un exercice démocratique constitutionnellement reconnu avant de rassurer les manifestants de chaque camp.
Retenez que ces marches encadrées par la police nationale congolaise ont abouti sans incidents enregistrés sujet de satisfaction de la part des organisateurs.
Pierre Mungu