La délégation syndicale de la Société Kilo Moto, SOKIMO S.A, secteur Moto dans le Haut-Uele, décide de la reprise dès ce samedi 12 décembre, des activités de l’exploitation artisanale de masse dans les sites appartenant à cette entreprise publique, dont une partie a été cédée par l’État à la société Kibali GoldMines précisément du pont Kibali à Watsa.
Décision prise au terme des assemblées générales organisées mercredi et jeudi derniers à Watsa et Durba.
Dans son communiqué de mobilisation pour cette cause, la délégation syndicale évoque l’absence de prise en considération de leurs désidératas exprimés maintes fois à travers plusieurs lettres et mémorandums par le gouvernement tant provincial que national face aux souffrances des agents de la SOKIMO.
« Ainsi, nous nous sommes décidés de nous rencontrer samedi 12 décembre 2020, tous les travailleurs, nos femmes et nos enfants avec sacs, pioches, bassins, houes, couteaux, bêches et autres afin de descendre dans nos gisements pour exploiter de l’or ».
De son côté, l’administration territoriale locale, bien que compatissant à la situation chaotique de ces agents, s’oppose à ce schéma.
Outre le conflit des limites de concessions, l’administrateur du territoire intérimaire de Watsa parle d’une décision qui viole les dispositions du code et règlements miniers car mobilisant femmes et enfants et qui est de nature à porter grandement préjudice à la sécurité publique à l’ordre social.
« (…), le Comité Locale de Sécurité du Territoire de Watsa, après échec de toutes les tentatives de dialogue, demande à la délégation syndicale de se référer à la hiérarchie administrative pour l’organisation de l’exploitation dans leur mine et ce, dans le strict respect de la législation minière en vigueur en la matière. Faute de quoi, les contrevenants s’exposent à la rigueur de la loi.», écrit ce vendredi l’ATA Bulo Basani René dans un communiqué radiodiffusé.
Sera-t-il vraiment écouté ? Wait and see car dit-on : « le ventre creux n’a point d’oreilles ».
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