Le président du bureau sortant de la Commission Électorale Nationale Indépendance (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo, a officiellement lancé mardi 05 janvier dernier à Gombari (près de 200 kilomètres d’Isiro) dans le Haut-Uele, un macro-projet agro-industriel successible de nourrir les habitants des provinces issues de la grande Orientale démembrée voire toute la République Démocratique du Congo.
Ce projet vise à offrir à la population congolaise une variété de produits alimentaires notamment des céréales (maïs et riz) à des prix abordables et une transformation in situ.
Un vaste projet qui s’étend sur une distance de 23 mille hectares, implanté sur base des résultats des études de faisabilité, dans une entité au Nord-est du pays, éloignée des bruits de la ville et querelles politiques, que l’initiateur espère transformer à un pool agricole et un grenier de la région d’ici peu, avec une production moyenne estimée à 1 million de tonnes du riz par an dans sa première phase de la riziculture moderne.
Corneille Nangaa, 51 ans révolus dont l’expertise en démocratie et élections sont reconnues au delà des limites nationales, dit « vouloir nourrir les congolais ».
« Il nous faut juste de la volonté, de la détermination, de l’action et de la grâce divine, oui c’est possible ! »
Piloté par la Société Agro-Pastorale Générale des Ueles (SGU SARL), ce projet agro-pastoral intégré offrira également la possibilité de lancer et promouvoir l’élevage de gros et petits bétails, des volailles, la pisciculture en plus de générer plus de 20.000 emplois directs jusqu’à la phase terminale. Il s’inscrit dans la ligne droite d’une série de projets agricoles développée depuis deux ans notamment dans son Wamba natal et compte l’étendre vers Dungu et d’autres territoires du Haut-Uele pour promouvoir les cultures pérennes capables de booster l’économie de la région, explique l’ingénieur Jean-Marie Mago, coordonnateur des activités de cette entreprise.
« La surproduction amène toujours à l’industrialisation. Il faudra également qu’on aille jusqu’au produit fini c’est-à-dire les produits dérivés du riz, de palmeraie et des produits dérivés des viandes. C’est un projet à long terme qui a pour objectif de stabiliser la zone, la province et pourquoi pas la RDC. »
À l’Ir. mago de rassurer :
“ L’initiateur de ce projet a promis que tout va se faire conformément aux prescrits des lois et règlement de la République pour que ce projet qui est purement congolais montre à la face du monde que de nous-mêmes nous pouvons nous faire respecter et faire un pas vers le développement. ”
L’abbé curé de la paroisse saint Charles Lwanga de Gombari tout comme les chefs coutumiers et les notabilités locales, voient dans l’avènement de ce projet un lieur d’espoir du développement socioéconomique de la contrée. Tous appellent à l’appropriation et au soutien de masse pour la réussite de cette initiative qui bénéficiera de l’expertise des indonésiens, Kényans et Tanzaniens pour le transfert des compétences aux nationaux.
Notez que la province du Haut-Uele dispose d’une potentialité abondante des terres arables d’environ 1.535.640 hectares. Le secteur agricole qui fait face à plusieurs défis, reste également l’un des piliers du programme d’action du gouvernement provincial.
Héritier Mungumiyo, de retour de Gombari