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L’information est confirmée à la rédaction d’Orientalinfo.net ce jeudi par le Rapporteur de l’assemblée provinciale du Bas-Uele.

Antoine Gambolipay Zezio Basingey précise que cette situation est à la base d’une psychose dans le chef de la population locale.

En effet, tout est parti d’une découverte d’un camp d’entraînement des hommes armés non autrement identifiés dans la localité Banda, en groupement Bweli dans la chefferie Mopoy, territoire d’Ango dans la province du Bas-Uele.

“ Depuis vendredi 21 mars 2021 un chasseur a découvert une équipe des hommes en uniforme et lourdement armés pendant leur formation en pleine forêt qui longe le long de la Rivière Oko. Ils se sont habillés en tenue militaire et portent des bérets rouges. Ils ne parlent que par geste à quiconque arrêté à leur passage. », explique-t-il.

Ces informations sont corroborées par des sources locales. La société civile de Banda ajoute que la population ne sait à quel saint se vouer pour l’instant car ces hommes armés multiplient des incursions depuis une samaine dans plusieurs villages.

« Nous vivons vraiment dans l’insécurité totale ces derniers temps. Les gens se sont regroupés au centre de Banda. Ils ne savent plus aller dans leurs champs dans la périphérie. Même les FARDC leur interdisent d’y aller en attendant de récolter les informations nécessaires et traquer ces hommes dont la tenue s’apparente à celle des forces onusiennes. Quelques portent de robes musulmanes (qamis) et sont en possession des armes AK47 neuves en un grand nombre. Même les mbororo fuient la brousse pour se réfugier au centre car leurs vaches leur sont ravies. On ne sait pas dire jusque là si ce sont des aragina (rebelles centrafricains) ou Non », renchérit Feni Poso, coordonnateur de cette structure citoyenne.

Au vu de la gravité de la situation, le député Gambolipay précité, interpelle les autorités politico-sécuritaires sur cette découverte et plaide pour le renforcement des éléments FARDC déployés dans la région afin de traquer ces hommes armés :

« Nous demandons aux autorités politico-militaires ainsi qu’au Président de la République de bien vouloir s’impliquer d’avantage afin de mettre les moyens logistiques à la compagnie basée à Ango pouvant la permettre de traquer ces hommes non autrement identifiés jusqu’à leur dernier retranchement. »

Joint au téléphone, l’administrateur du territoire d’Ango dit être au courant de ces informations. Toute fois, Jean-Pierre Kambili se réserve de fournir d’amples précisions en attendant les données de l’équipe conduite par le commandant compagnie FARDC d’Ango dépêchée à Banda pour s’imprégner de cette situation sur le terrain et prendre des dispositions idoines.

Héritier Mungumiyo