Un poste de péage route de Gbangbati à l’entrée de Dungu/ photo droits tiers

Cette structure indique avoir recensé  plus de 6 barrières militaires sur une distance de 35 kilomètres ( de route quatre – Sambia). Les usagers routiers y sont contraints de payer à passage une somme allant de   1000 à 2000 FC qu’on soit piéton, cycliste, motard ou chauffeur.

Dans une lettre ouverte adressée le 15 mars courant au commandant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le secteur opérationnel Uele, dont une copie est parvenue à votre rédaction; la coordination de la société civile forces vives, antenne de Sambia dénonce ce qu’elle qualifie de : «tracasserie et violation grave des droits humains sur l’axe Dungu-Sambia par les hommes en uniformes ».

Elle se dit consternée par cette situation qui a déjà fait l’objet de plusieurs dénonciations sans qu’aucune solution favorable ne soit trouvée par les autorités compétentes.

« Sur une distance de 35 kilomètres qui sépare Route quatre de Sambia centre, on dénombre plus de 6 barrières où chaque passant doit à chaque passage payer une somme excédant 1000 à 2000 FC. En cas de manque d’argent, les passants sont soumis à des travaux lourds et tortures corporelles dont en été victime un motard le 07 mars dernier. », déplore la société civile.

Dans cette correspondance, cette structure fait remarquer également que cette situation répétitive des abus des droits humains, n’est pas de nature à favoriser une bonne relation civilo-millitaire.

«Face à cette situation répétitive, des abus des droits humains, la relation civilo-millitaire n’est plus ; les militaires se croient suprêmes et intouchables, oubliant que la population détient des informations sécuritaires dont ils ont besoin et que l’armée ne peut vaincre l’ennemi qu’avec sa population. », renchérit document de trois pages consulté par Orientalinfo.net.

Pour couper cette hémorragie, la société civile recommande :

« L’implication personnel du numéro 1 de l’armée congolaise dans cette partie de la République pour que les auteurs de ces abus répondent de leurs actes, instruire les hommes en uniformes à coopérer avec les civils ».

L’armée n’a pas encore réagi à ce sujet.

Pierre Mungu Guma/Dungu