L’Institut Supérieur Prince Amani des Sciences de la Logistique et de l’Entrepreneuriat, ISPALE en sigle, vient de larguer sur le marché d’emploi, un nombre important des cadres intellectuels et scientifiques issus de sa première promotion depuis sa création en 2017.

Au total 51 diplômés dont 14 en entrepreneuriat (10 homme et 4 femmes) et 37 en logistique (10 femmes et 27 hommes), sont désormais mis au service de la société après avoir bouclé leur licence au système Licence, Master, Doctorat (LMD) au cours d’une cérémonie de collation de grade organisée ce samedi 17 Avril 2021 au siège de l’institution, situé à tadu quartier Mabho, Baka sur l’avenue Kisangani dans le territoire de faradje, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la R D Congo.

Ladite cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autorités politico administratives, des représentants du géant minier kibali, ceux du Parc National de la Garamba et de nombreux habitants de la région.

Se confient à Orientalinfo.net, son Directeur Général, Frédéric Adroma Adrupiako indique que cette réussite est le résultat du travail de titan abattu par le corps administratif et enseignant de cet institut supérieur nonobstant une panoplie de difficultés surmontées doublée de la pandémie du Covid-19 :

“ Nous avons travaillé cette année dans un contexte très perturbé dû à la Covid-19, mais qui ne nous a pas empêché aujourd’hui de récolter ce fruit qui est quand-même consécutif à l’effort de tout le monde : corps académiques, administratifs, ouvriers, …”, a-t-il précisé.

Cap sur la digitalisation

Occasion pour lui de rassurer l’opinion publique sur l’engagement de son institution à œuvrer dans une perspective de la digitalisation de l’enseignement à L’ISPALE cette année et de mettre en place des projets d’autofinancement.

« Les grandes difficultés sont celles liées notamment à l’organisation des filières innovantes que nous organisons. Du coup, il est difficile de trouver des enseignants de ces filières là ici à Tadu et même dans la région. Ce qui fait qu’on est toujours obligé de faire appel aux enseignants qui viennent d’ailleurs entre autres, d’Israël, de Kinshasa, de Goma, de Kisangani. De deux, nous constituons ici un effectif académique et administratif très très réduit et ce qui fait qu’on a parfois du mal aussi à donner le meilleur de nous même. Autre difficulté aussi, nous dépendons uniquement des frais de fonds du promoteur ou des frais académiques » a-t-il poursuivi avant de lancer un appel au soutien de toute la communauté afin de pérenniser institution devenue aujourd’hui, un patrimoine et fierté de la contrée.

Cette première étape franchie avec succès par ISPALE est un motif de satisfaction pour le Secrétaire Général Académique de cette institution d’enseignement supérieur. Latigo Polydor Nzoro voit en ces premiers diplômés, un pari gagné pour ce vaste Alma Mater, implanté dans une région où les études universitaires ou supérieures sont loin d’être une priorité pour la jeunesse :

“ Notre idée au départ était d’arriver à désengorger les villes. Vous savez qu’actuellement il y a beaucoup d’universités et Instituts supérieurs dans des grandes villes, et l’intérieur est presque oublié. Alors par souci de développer et de promouvoir la jeunesse de notre milieu (Faradje) et de le pousser à se développer, nous avons cru que en implantant un Institut Supérieur de l’entrepreneuriat, de la logistique nous pensons que ça aller les amener à se libérer de la précarité de la pauvreté”, a-t-il révélé.

Signalons que l’ISPALE est l’une des rares institutions d’enseignement supérieur en RDC rimé au système LMD. Il organise les filières novatrices de management de la chaine logistique, l’entreprenariat et création des entreprises et informatique de gestion. Sa mission principale reste la formation des cadres dans les disciplines qui favorisent leur employabilité et leur compétitivité sur le marché national et international de l’emploi mais également le développement de leurs capacités entrepreneuriales.

L’Institut permet ainsi aux étudiants de développer les compétences et connaissances nécessaires à l’entrepreneuriat et à la gestion de la chaîne logistique mais aussi les compétences nouvelles requises pour les sciences de l’ingénieur.

Il vise, par une formation de haute qualité, à offrir un choix de carrière aux jeunes et adultes dans les domaines les moins explorés en Afrique. Son initiateur reste convaincu qu’en sortant de cet Institut supérieur, les lauréats disposeront d’outils et du savoir-faire nécessaires pour mener à bien leurs projets professionnels et/ou poursuivre une carrière de plus prometteuse.

Xavier Tereka/ depuis Tadu