La cours de la police GMI Buta/Ph. Droits tiers

La tension reste toujours vive ce dimanche 13 juin pour la deuxième journée consécutive dans la ville de Buta, chef-lieu de la province du Ba-Uele au Nord-est de la République Démocratique du Congo.

Selon des sources locales, des manifestants réclamant la libération de plusieurs acteurs de la société civile détenus par les services de sécurité, ont vandalisé les installations de la police du Groupe Mobile d’Intervention (GMI) et libéré tous les détenus qui s’y trouvaient, même scénario du côté de la police d’enfance, de la mairie et de l’Agence Nationale de renseignements (ANR).

« Depuis le matin, la situation reste tendue dans ville car des coups des balles sporadiques continuent à retentir particulièrement dans les grandes artères. Les militaires sont maintenant partout, bande rouge sur la tête. Ça pose problème et toutes les activités restent paralysées. C’est ça la situation qui prévaut sur place. Mais, on a pas enregistré des cas de morts jusque-là. Les policiers et militaires cherchent à tout pris à calmer la situation mais la population se dit également déterminée à manifester jusqu’à la libération de leurs représentants arrêtés. », relate un habitant de la place joint au téléphone par Orientalinfo.net.

Rappelons que les habitants de Buta manifestent depuis la veille pour protester contre l’arrestation en série des animateurs de la société civile et nouvelle Société civile Congolaise par les services de sécurité depuis vendredi dans l’après-midi. Ils seraient reprochés d’avoir appelé la population à observer jusqu’à nouvel ordre, l’incivisme fiscal face à l’inertie du gouvernement provincial dirigé Valentin Senga Paysayo, accusé de bloquer le décollage de cette province qui connaîtrait une descente latente aux enfers depuis son accession au pouvoir deux ans après.

Silence radio jusqu’à présent tant du côté des autorités politico-administratives que sécuritaires de la ville sur ce dossier.

Héritier Mungumiyo