Droits tiers

Interpellé pour vol et de destruction méchante présumés de plusieurs poteaux d’éclairage public le weekend dernier dans la ville d’isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, Richard Basa a été libéré ce mardi 29 juin 2021 après avoir passé 24heures en garde à vue au cachot de la police.

Une fois libéré, Richard Basa a commencé tout d’abord à adresser ses mots de remerciements à la population isiroise pour son apaisement face à cette situation politisée d’après ses dires par les ennemis du pouvoir provincial actuel. Il promet de saisir la justice pour sauver son honneur.

 » Je suis reconnu sur toute l’étendue de la province presque, je suis un responsable, aujourd’hui je n’ai plus d’honneur ni encore la valeur, ma réputation est salie. C’est avec étonnement que j’ai vu le PD adjoint me prendre des photos et ce sont ces photos qui circulent sur les réseaux sociaux. Donc, la première poursuite c’est contre lui et après les personnels politiques qui étaient les premiers a publier ces photos. Mes avocats ont déjà commencé à réunir les éléments nécessaires », a-t-il dit.

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S’agissant de l’acte qui a créé un tollé dans l’opinion publique jusqu’à pousser les animateurs de la société civile à décréter une journée ville morte le jeudi prochain, l’électricien du gouvernorat livre sa vérité de fait en ces termes :

 » Je remplaçais les batteries déjà abîmées. Vous savez que c’est depuis trois ans que ces panneaux sont ici. Alors je cherchais à remplacer les batteries déjà anciennes et d’ailleurs les autres lampadaires ont été volés par les inciviques. Raison pour laquelle je cherchais un peu à les renforcer pour fournir l’éclairage de qualité. Je fesais ça la journée et non la nuit, habillé même en tenue du travail avec le véhicule du gouvernement provincial. Subitement, je vois mes photos circuler dans le réseau sociaux m’accusant de déplacement des lampes, alors que je ne faisais que mon travail comme toujours ! ”, s’exclame-t-il.

À R. Bassa de renchérir :

“ Quelques Matins après mon retour des funérailles, je reçois alors deux invitations. L’une du général Henry Kapend et l’autre de SD. Tout d’abord je suis venu répondre chez le général. Arrivé là, on m’amène Chez SD. Aussitôt arrivé, on prend une chemise tout en me demandant d’enlever ce que j’avais porté sous prétexte qu’elle reflète l’image du gouverneur de province. Dès lors, le PD adjoint a pris un appareil photographique et un papier un sur le quel il est écrit  » RICHARD VOLEUR » et il le pose sur ma poitrine. Ensuite il ma pris des photos. J’ai alors demandé pourquoi me prendre des photos ? Il répondit le général ne vous connais pas. Après nous sommes entrain pour l’interview (l’audition). Et du coup je vois cinq personnes me poser des questions sans pour autant prendre note de toutes mes réponses. Outre, ils n’ont même pas voulu que j’appelle ma famille. Et le matin ils arrivent pour me dire qu’après des enquêtes où ils étaient même allés à la maison, ils trouvent que je ne suis pas fautif et ils m’ont libéré ”.

Il sied de rappeler que Quatre poteaux d’installation d’éclairage public avaient été sabotés la mi-journée de vendredi 25 Juin dernier notamment trois sur l’avenue de la cathédrale et un sur l’avenue de la justice au croisement sur le rail en face du stade dans la commune mambaya, quartier kinkole, cellule kongolo dans la ville d’Isiro. Une journée ville morte est projetée jeudi prochain pour protester contre cet acte posé par un agent du gouvernorat accusé d’avoir déporté ces poteaux sur un autre site. Ladite journée ville morte vise également à dire NON à la multiplicité des taxes et des barrières routières sur les routes du Haut-Uele, précisent les organisateurs.

Ariko Timothée